Vendée Globe : Gare au stress dans la dernière ligne droite

Vendée Globe : Gare au stress dans la dernière ligne droite ©Icon Sport, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 12 janvier 2025 à 12h36

Alors que la fin de course se profile pour Charlie Dalin et Yoann Richomme, la pression augmente sur le Vendée Globe. Tout peut si vite basculer...

Le dénouement est désormais proche. Après être partis le 10 novembre dernier, les premiers concurrents sont tout près de franchir la ligne d'arrivée du Vendée Globe et de retrouver les Sables-d'Olonne. Le lauréat est attendu mardi matin en Vendée et devrait exploser le record de la traversée. A priori, Charlie Dalin devrait l'emporter. Mais attention, car Yoann Richomme , avec qui le skipper de Macif Santé Prévoyance est à la lutte depuis de nombreux jours, reste à l'affût derrière et se rapprochait ces dernières heures. Suspense, suspense...

« On n'a jamais envie d'abandonner, mais c'est encore plus vrai quand on est à quelques jours d'arriver »

Ces derniers moments font palpiter les fans de voile et de sport. Pour les concurrents, ces ultimes heures sont marquées par le stress. Alors qu'on est sur le point de gagner, tout peut vite basculer dans le mauvais sens, et l'appréhension peut gagner la tête. Richomme a par exemple subi une avarie qu'il a racontée vendredi. « La peur de la casse est décuplée. On n'a jamais envie d'abandonner, mais c'est encore plus vrai quand on est à quelques jours d'arriver, se souvient dans Le Parisien Armel Le Cléac'h, lauréat du Vendée Globe en 2016. Ce serait tellement horrible ! » Les deux premiers étant proches, la pression est accentuée.

Tout relâchement est proscrit

Après avoir dû remonter l'Atlantique sans foil bâbord et perdu de nombreuses heures, Dalin se souvient que lors de la dernière édition, il avait passé la ligne d'arrivée en premier avant d'être finalement classé 2eme derrière Yannick Bestaven qui avait récupéré des heures de bonification après avoir sauvé Kevin Escoffier. Dans la dernière ligne droite, il faut se méfier d'une certaine décompression et de la météo qui peut entraîner des virements de bord et de nombreux changements de voile. Il y a 4 ans, Boris Hermann avait heurté un bateau de pêche, annihilant toutes ses chances de sacre. Dalin est d'humeur positive mais tout relâchement est proscrit. « Je suis concentré sur le moment présent, sur les réglages, sur mes trajectoires », a concédé le marin de 40 ans. Il n'est pas encore temps de penser au repas demandé pour l'arrivée et offert par la direction de course.

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