Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le vendredi 10 janvier 2025 à 17h41
Ralenti par une avarie de voile au large des Açores, Yoann Richomme (Paprec-Arkéa) ne croit plus à la victoire finale lors du Vendée Globe.
Le dixième Vendée Globe de l'histoire s'est-il joué durant la nuit de jeudi à vendredi ? Engagé dans un duel épique depuis de longues semaines avec Charlie Dalin, Yoann Richomme a perdu gros à l'approche des Açores. Le skipper du bateau Paprec-Arkéa a eu la malchance de voir l'une de ses voiles tomber en mer. S'il a réussi à la remonter à bord, Richomme a perdu quelques heures cruciales dans cette fin de course, tout en constatant que sa voile avant (J0) est désormais inutilisable. Une mésaventure qu'il a raconté ce vendredi. « J'ai une voile qui s'est décrochée du haut du mât, elle est tombée dans l'eau. Il a fallu que je la ramasse. Ce n'est pas évident car elle fait quand même 190 mètres carrés, a-t-il expliqué à RMC. J'ai réussi à la récupérer et à la remettre dans le bateau. J'en ai mis une autre mais c'est un petit peu handicapant. »
« Je sais que ça sera très difficile »
Une mésaventure qui pourrait lui coûter la victoire finale, alors que Yoann Richomme comptait, au pointage de 15 heures ce vendredi, 190,66 milles nautique de retard sur Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance). Il faudrait une grosse défaille du leader pour lui permettre de revenir avant l'arrivée aux Sables d'Olonne, prévue en début de semaine prochaine. « J'essaie quand même de combler mon retard mais je sais que ça sera très difficile. Dalin a probablement course gagnée sauf bêtise bien sûr ou défaillance technique, a-t-il reconnu. Je continue de pousser fort et de le mettre sous pression. »
Quoiqu'il en soit, Yoann Richomme aura réalisé une course exceptionnelle et devrait, comme Charlie Dalin, battre de neuf jours le record établi lors de l'édition 2017 par Armel Le Cléac'h (74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes). Une performance exceptionnelle rendue possible par une météo favorable tout au long du parcours mais aussi par les progrès technologiques qui rendent les navires plus rapides que jamais.