Jean Canesse, Media365, publié le vendredi 10 janvier 2025 à 15h59
Alors que l'Inter Miami rêve de reformer la MSN ces prochains mois, l'entraîneur Mascherano a jugé l'opération impossible en l'état.
C'est un système pas toujours très clair mais de principe assez simple qui régit le football de l'élite aux Etats-Unis. Les clubs, considérés comme des franchises appartenant à un tout, fonctionnent de manière solidaire pour redistribuer les richesses et contribuer à l'épanouissement de chacune. Le ruissellement, le vrai. A cet effet, et à l'instar d'autres règles sur la gestion desdites franchises, un salary cap imposé à toutes permet en théorie d'empêcher l'accaparement des meilleurs par une seule entité.
L'Inter Miami a bien réussi à attirer Lionel Messi, Luis Suarez, Sergio Busquets et autre Jordi Alba ces derniers mois, mais il pourrait par exemple se casser les dents au moment de tenter le coup Neymar. C'est en tout cas ce qu'a affirmé Javier Mascherano, cinquième ancien Barcelonais de l'effectif et pour sa part sur le banc. "On ne peut pas parler de Ney, car nous n'avons rien, a expliqué l'entraîneur argentin ces dernières heures en conférence de presse. Évidemment, Neymar est un excellent joueur. Chaque entraîneur dans le monde le voudrait, mais à l'heure actuelle, vous connaissez les règles de la MLS concernant le plafond salarial. Donc pour nous, dans l'immédiat, il est impossible d'envisager cela."
Neymar vraiment désiré ?
Impossible, ou peu souhaitable ? C'est l'autre question qui se pose concernant l'ancien Parisien, doté d'un salaire démentiel en Arabie Saoudite et qui, surtout, affiche un temps de jeu famélique depuis qu'il a quitté les Rouge et Bleu. En près d'un an et demi, le créateur brésilien n'a pu être aligné qu'à sept reprises et, en 2024, il est apparu sur un terrain... 44 minutes en tout et pour tout (deux matches). Comme à Paris, l'ancien Barcelonais est régulièrement freiné par des blessures (genou, ischio-jambiers), de quoi questionner légitiment des éventuels efforts financiers à son sujet.
Car les règles de la MLS, bien que strictes, offrent la possibilité aux franchises de contourner le salary cap, tout du moins pour trois "joueurs désignés". A Miami, et selon le site officiel du club, il ne sont que deux actuellement (Messi et Busquets) et c'est au propriétaire de payer directement ce qu'il reste de l'imposant salaire en question. Un scénario visiblement impensable à ce jour concernant Neymar, dont on ne connaît ni la fiabilité sur le terrain ni sa position concernant un éventuel retour "à la normale" de ses émoluments.