Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 28 juillet 2024 à 13h15
Battu en quarts de finale par Gusman Kyrgyzbayev, Walide Khyar n'a pas perdu tout espoir de remporter une médaille de bronze dans la catégorie des -66kg.
Walide Khyar lance bien sa journée. N'étant pas tête de série pour le tournoi olympique des -66kg, le natif de Bondy n'a pas été exempté du premier tour et devait en découdre avec Mohammad Rashnonezhad, membre de l'équipe olympique des réfugiés. Ce dernier s'est mis en difficulté au bout de seulement 31 secondes, étant pénalisé par l'arbitre pour avoir empêché le Tricolore de prendre la garde. Walide Khyar a alors essayé d'imposer son judo mais sans parvenir à déséquilibrer le judoka originaire d'Iran et réfugié aux Pays-Bas. Ce dernier n'a toutefois pas amélioré son attitude sur le tatami, avec une fausse attaque qui a été sanctionné d'une deuxième pénalité après un peu plus d'une minute et demie de combat. Face à un adversaire ayant alors une épée de Damoclès au-dessus de la tête, Walide Khyar a maintenu la pression et ça a fini par payer. Avec encore une minute au chronomètre, le Français a vu Mohammad Rashnonezhad écoper d'une troisième pénalité pour non-combativité, synonyme de disqualification. Grâce à cette victoire, Walide Khyar se qualifie pour les huitièmes de finale, avec le numéro 2 mondial Vazha Margelashvili qui sera son prochain adversaire.
Khyar parfait face à Margelashvili
Mais, face au vice-champion olympique à Tokyo, le Francilien n'a pas fait de complexes dès le début du combat. Une prise d'initiative avec beaucoup de mouvements qui a posé problème à Vazha Margelashvili. Le Géorgien a ainsi écopé d'une première pénalité pour non-combativité après à peine plus d'une minute de combat. Le numéro 2 mondial, pour son entrée en lice dans le tournoi olympique, a peiné à trouver des solutions et s'en est notamment sorti de peu sur une attaque bien sentie de Walide Khyar. Une volonté de bien faire qui s'est toutefois heurtée à la défense du Géorgien et une fausse attaque lui a valu à son tour une pénalité. avec un peu plus d'une minute encore au chronomètre. Il n'en fallait pas plus pour réveiller le Francilien. A l'approche de la fin du combat, le changement de rythme a fait très mal à Vazha Margelashvili. Après un petit fauchage intérieur (« ko-uchi-gari ») lui permettant de marquer un waza-ari, le public de l'Arena Champ-de-Mars a explosé quand une projection par le dos du Français lui a permis de conclure le combat à 17 secondes du gong avec un deuxième waza-ari. Un succès qui lui ouvre les portes des quarts de finale face au Kazakhstanais Gusman Kyrgyzbayev tombeur du Sud-Coréen Baul An par waza-ari.
Khyar, une erreur qui coûte cher
Mais Walide Khyar ne sera finalement pas au rendez-vous du dernier carré des -66kg dans ces Jeux Olympiques. L'entame de combat a été très équilibrée mais Gusman Kyrgyzbayev a fini par écoper d'une pénalité après un peu plus de 90 secondes. En effet, le Kazakhstanais a poussé le Tricolore hors des limites du tatami, ce qui n'a pas été du goût de l'arbitre. Bien en place dans son judo, Walide Khyar a mis beaucoup plus d'activité dans ce combat et cela n'est pas passé inaperçu. En effet, le Kazakhstanais n'a pas attendu plus de 45 secondes pour écoper d'un deuxième « shido », cette fois pour non-combativité. Dos au mur, Gusman Kyrgyzbayev a dû reprendre l'initiative et a forcé le Tricolore à entrer dans son jeu. C'est à sept secondes du gong que le 26eme mondial au classement de la catégorie a profité d'une infime erreur de Walide Khyar pour le déséquilibrer et aller marquer un ippon qui met fin aux espoirs de médaille d'or pour le Francilien. Toutefois, il sera bien sur le tatami à l'occasion du bloc final pour un combat de repêchage qui pourrait déboucher sur une médaille de bronze.