Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 12 juin 2023 à 12h12
Devenu entraîneur de l'équipe de Sorgues (Nationale 2) après une carrière auréolée notamment d'une médaille d'argent à l'Euro avec les Bleus en 2011 et d'un doublé Championnat-Coupe de France en 2012 lors de son passage à Chalon, Steed Tchicamboud (41 ans), devenu un vrai passionné de ce jeu, passe beaucoup de temps aux tables de poker également. Rencontré dans ce cadre, fin mai à Marrakech lors du Winamax Sismix, "l'Escroc", qui fait partie des WIP (Winamax Important People) nous explique la genèse de ce coup de foudre et nous parle du phénomène Victor Wembanyama, lui qui connaît bien le joueur appelé avant l'heure à faire un malheur en NBA.
Steed Tchicamboud, du basket au poker, visiblement il y a qu'un pas. Comment vous êtes-vous retrouvé à jouer au poker ? Pratiquiez-vous déjà à l'époque où vous étiez basketteur ou est-ce tout récent ?
Moi, j'ai commencé en 2007 lors de ma première sélection en équipe de France. C'est Thomas Dubiez qui a commencé à jouer sur internet. Il m'a montré et puis je suis rentré dedans jusqu'à aujourd'hui. En ligne ? Ouais c'était online, et après oui, on a joué entre joueurs, dans le bus quand on allait en déplacement. Qui jouait ? Il y avait Sacha Giffa à l'époque, Claude Marquis aussi, et les frères Parker, que j'avais connus à Nancy en 2008-2009. Eux, ils étaient vraiment lancés dans le poker, ils jouaient sur je ne sais plus quel site internet. Ils jouaient vraiment, vraiment beaucoup. C'est aussi avec eux que j'ai appris à jouer au poker.
Jouez-vous régulièrement en tournois ou uniquement quand l'occasion se présente ?
Alors j'ai fait beaucoup de Cash Game, sur Winamax ou sur d'autres sites. Et en fait, j'avais arrêté pendant quatre ans. Et je me suis un peu formé et je me suis dit « allez, je vais reprendre », dont j'ai recontacté Winamax pour être sponsorisé par eux. J'ai dit que je m'étais entraîné tout ça... Bref, ils ne m'avaient pas oublié et m'ont dit de venir à Marrakech et me voilà aujourd'hui (l'entretien a été réalisé la semaine dernière). Quatre ans après et en tournoi. C'est nouveau pour moi. Pourquoi j'avais arrêté ? Parce que je me disais que c'était truqué sur Internet. Et je n'allais jamais dans les casinos.
Quand on joue presque uniquement en ligne comme vous le faites et que l'on se retrouve à une table, est-on forcément déstabilisé ?
Avant de rentrer sur le tournoi, on m'avait demandé si j'avais la pression, j'avais répondu : « La pression, je l'ai eue toute ma carrière... Vous me parlez de quoi ? Quelle pression ? » Et à l'arrivée, dès les premiers coups, j'ai joué n'importe comment, mais vraiment n'importe comment. Je jouais n'importe quoi... Des mains que je devais relancer, je ne relançais pas, je checkais, j'avais peur d'y aller. Non, mais sincèrement ! Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. J'avais une adrénaline qui montait, je ne sais pas d'où elle venait. C'était un peu la même adrénaline que quand j'avais des finales à jouer ou quand j'étais en équipe de France. Le même truc.
La pression, vous l'aviez donc, en réalité ?
Oui, j'avais la pression, mais je me suis dit : « Mais comment je peux avoir la pression ? » Après, à la pause, je suis sorti. Je suis parti me promener. Et je suis revenu sérieusement et là, j'ai été chipleader de la table et tout ça, j'étais vraiment très, très bien. Après, des mains arrivent, tu ne peux pas contrôler et j'ai été sorti.
En dehors du basket, le poker est-il devenu votre grande passion ou avez-vous d'autres passions qui prennent encore davantage de place dans votre vie ?
Non, c'est vraiment le poker ma passion. Je retrouve des sensations que j'avais quand j'étais joueur. Je suis coach aujourd'hui, donc j'ai des sensations le samedi et tout ça... Mais le poker, ça t'amène des sensations... Hier (la veille de l'entretien), j'étais vraiment, déçu. Je me suis dit : « Vas-y, j'arrête le poker et tout ça » sur des mains que je devais gagner. On va all-in (NDLR : tapis), lui a King Kong et c'est le King Kong qui tombe (sic), des trucs comme ça. Et quand tu es sur l'ordinateur, tu dis « mais ça c'est impossible » et en fait, ça arrive en réalité. Et encore pire, je peux te raconter une autre main qui m'est arrivée hier. Il y avait un trois et un roi qui sortent, moi j'ai un roi, il y a un autre roi qui sort donc on joue, on balance, on balance et à la fin, le mec va jusqu'au bout, il a les as et il y a un as qui sort. Sur deux mains comme ça, je sors du tournoi. Tu es dégoûté, ce sont des sensations qui font mal. Mais ce sont des bonnes sensations.
Vous le disiez : vous êtes entraîneur désormais. Est-ce que cette nouvelle vie ressemble beaucoup à ce à quoi vous vous attendiez dès lors que l'an passé, vous aviez décidé de passer de l'autre côté de la barrière ?
Je m'attendais pas à ce que ça soit aussi violent. Parce qu'en fait, quand tu es coach, tu ne décides de rien. Ce sont les joueurs qui décident. Moi quand je jouais, j'étais meneur de jeu, donc c'est moi qui décidais où orienter le jeu et là de voir en fait que si les joueurs ne te suivent pas ou s'ils ne comprennent pas ce que tu leur apprends et ce que tu leur demandes, et bien c'est très très difficile. C'est pour ça qu'avec le poker, je reprends le lead. Car là, c'est quand même toi qui décides de ce que tu fais. Mais c'est vrai que là-dessus, je ne dirais pas vraiment que j'ai été étonné, mais surpris de ce que ça pouvait être d'être sur le côté et que les joueurs décident à ta place.
Ca a dû parfois vous démanger de rentrer sur le parquet, et de montrer à vos joueurs ce qu'il y avait à faire...Exactement, au début de ma carrière de coach, je faisais ça. Thierry Henry l'a fait aussi. C'était une erreur à ne pas faire et j'ai voulu descendre dans ces divisions-là pour pouvoir apprendre à coacher. Le basket, on le connaît. Mais apprendre à diriger, à entraîner ça, on ne le sait pas. Quand j'étais joueur, je me disais : « Mais ça, c'est facile. Si je suis coach, je fais ça. » Mais non, ça se passe pas comme ça. Et c'est vrai que c'est pour ça que je suis descendu dans cette division-là, pour pouvoir remonter plus tard.
Comment considérez-vous Sorgues au regard de vos ambitions personnelles ? Peut-on parler de tremplin ?
Pour moi, Sorgues, c'est juste un tremplin. Voilà, je fais mes gammes. Après, je sais que je remonterai plus tard. Enfin plus tard, ça peut être l'année prochaine ou l'année d'après. Je sais que l'année prochaine, je vais commencer à envisager d'aller plus haut. Est-ce que je me fixe des limites ? Non, je n'ai pas de limite. Si tu as suivi ma carrière, moi, je suis descendu après le centre de formation en N1 jusqu'à jouer la plus grosse Coupe d'Europe et aller jusqu'en équipe de France. Donc non, moi, ça ne me fait pas peur. Je sais par quel chemin je suis passé en tant que joueur et je veux faire la même chose en tant que coach. Il ne faut pas être pressé, on a le temps.
Etes-vous fier de votre carrière de joueur, car votre palmarès est impressionnant...
Oui, je suis fier de ma carrière, fier de ce que j'ai fait. Et maintenant, j'essaye d'allier les deux : le poker et le coaching, sachant que moi, je suis un compétiteur et que je veux être toujours le meilleur (Il marque un temps d'arrêt). Non, il faut vraiment que j'arrive à me former sur le poker pour que je sois le meilleur. Je veux vraiment me lancer. Grâce à Moundir, je pense que je vais avoir un coach et que je vais vraiment essayer de performer.
Moundir va-t-il vous trouver un coach ou être votre coach ?
Non, Moundir va me trouver un coach. Il a travaillé avec un coach ces derniers temps, il m'a dit qu'il allait me mettre en relation avec ce mec-là. Donc maintenant, je n'attends plus que le numéro pour téléphoner à ce gars-là.
"J'espère que Jayson fera une meilleure carrière que moi"
Est-ce que ça vous a laissé le temps de jeter un œil sur les playoffs de NBA ? On touche tout doucement à la fin...Franchement aujourd'hui, je préfère regarder « Dans la tête d'un pro » (NDLR : émission référence en poker) que les play-offs. Parce que le basket, je le connais. Les play-offs, ça ne m'intéresse pas, le basket américain non plus. Je vais peut-être regarder l'année prochaine, car il y aura le petit (Victor) Wembanyama. Mais ça ne m'intéresse pas plus que ça. Alors que « Dans la tête d'un pro », j'attends la sortie du prochain épisode à chaque fois, tu vois. Je suis toujours coach, mais je suis passé de l'autre côté : poker et tout ça.
Voyez-vous néanmoins Denver aller au bout pour la première fois ?
Contre Miami, il y a un gros missmatch à l'intérieur parce que Adebayo peut arrêter Jokic. Il y aura un gros missmatch là-dessus et comme à Miami, ils jouent à cinq extérieurs et que Jokic va devoir défendre, ça va être difficile pour eux.
Jokic, c'est aussi votre MVP ?
Oui oui. Il n'y a pas photo. C'est le MVP ! Le mec va à deux à l'heure, il arrive à défoncer tout le monde.
Victor Wembanyama est-il vraiment le Mbappé du basket ? Un génie sur le terrain comme en dehors auquel on peut prédire dès aujourd'hui un avenir incroyable ?
Bah écoute, moi je l'ai côtoyé quand il était en équipe de France avec mon fils (Jayson) il y a deux ans. Et l'année d'avant, comme on a le même agent, mon agent m'avait dit de venir entraîner les joueurs de son agence. Et en fait, il m'avait parlé de Wembanyama, mais je ne l'avais jamais vu. Ça remonte à trois ans. Et cette année-là, Vincent Collet était aussi venu pour entraîner. Donc Vincent Collet arrive une journée et me dit « Mais Steed, tu as vu ce qu'il y a en face ? C'est un phénomène ! » J'ai dit : « Ecoute, moi je ne l'ai pas encore entraîné, je vais voir. » Et lui (Wembanyama) en fait, dès que tu lui donnes des conseils, ça rentre direct. C'est un talent, laisse tomber. Il est respectueux de toutes les consignes données et ça rentre et ça va vite. Ça va très très vite. Et un mec comme ça, avec une taille comme ça, qui court comme un extérieur, qui shoote comme un extérieur, qui est grand comme lui, on n'a jamais vu ça. Même les Américains...
Comme vous, ils ont tout de suite été impressionnés...
D'habitude, les joueurs comme ça, on les appelle les licornes. Aux États-Unis, on les appelle comme ça, ce sont des choses que l'on ne voit jamais. Ils l'ont qualifié d'extraterrestre. C'est la première fois que les gens disent ça d'un joueur, un « extraterrestre ». Mais c'est exactement ça. Le mec, il va réussir en NBA, on n'a jamais vu ça en France. Même dans le monde, on n'a jamais vu ça. Moi, j'étais un peu sceptique, parce que des Ajinça, on en avait déjà eus. Mais là, rien à voir. Le mec est au-dessus et en plus, dans sa tête, il n'y a pas de zigzags, il sait où il veut aller, il fait les choses pour et il n'a pas la grosse tête. Il va réussir. C'est sûr et certain pour moi.
San Antonio a-il raison de déjà presque crier victoire avec l'arrivée de Wembanyama ?
Bien sûr. San Antonio, ils étaient en PLS depuis trois ou quatre ans et là d'avoir le numéro un de draft, surtout Wembanyama... Ce n'est pas un numéro un de draft comme a eu précédemment avec Zion Williamson). Là, c'est vraiment un mec autour de qui tu construis et quand tu vas construire autour de lui, c'est sûr que tu vas ramener des bagues. C'est sûr et certain. Il va prendre du muscle et tout. Ce sera génial de voir un Français comme ça.
Faut-il mettre une pièce sur Zaccharie Risacher également ?
Risacher, il faut attendre. Des joueurs comme ça, on en a déjà vus. Maintenant, il faut attendre de voir ce qu'il va faire l'année prochaine et comment il va se développer physiquement.
Et Jayson Tchicamboud dans tout ça ?
Je suis dégouté pour lui parce que l'année dernière, c'est son année de draft, il était 16eme et il a une pubalgie. La blessure est mal tombée, il n'a pas joué toute l'année, toute la fin d'année. Quand tu ne joues pas, là-bas ça ne rigole pas. Donc on a essayé de soigner sa blessure pendant tout l'été, mais ça n'allait pas. On a eu des contacts en Pro B et Pro A, il était blessé donc on a dit que ça ne servait à rien. Et en fait, quand sa blessure s'est terminée, c'était en octobre et il n'y avait plus que de la N1 donc là, il est en N1. Il a repris le basket et j'espère qu'il fera une meilleure carrière que moi. Moi, je suis descendu en N1, mais ça ne veut rien dire. J'espère qu'il pourra remonter dans les échelons supérieurs.
Est-ce que cela n'a pas été trop dur pour lui mentalement d'encaisser le coup de cette pubalgie ?
Si si, ça été dur. Heureusement qu'il a un papa sportif et la famille derrière lui. On a su gérer la chose. C'est à lui d'avoir le déclic en se disant : « maintenant c'est bon, je suis en bas, il faut que je remonte. »
Le voyez-vous un jour en NBA ?
Aujourd'hui, ça va être difficile. Maintenant, ça reste aussi un joueur qui était meilleur que moi à mon âge. Alors s'il prend conscience des choses... Et que ce n'est pas parce que je suis en N1 qu'on va m'oublier mais que tu peux faire beaucoup de choses. Sinon, je pense que ça va aller.
"Il y a deux ans, on avait loupé la montée à cause d'un lancer-franc"
Qu'a-t-il de plus fort que vous au même âge ?
Le QI basket. I comprend très bien. Il a plus de shoot que moi, il va plus vite, il est plus grand que moi. Maintenant, je pense que j'avais plus de mental, et la faim. La faim de vouloir y arriver. Maintenant, dès qu'il va apprendre ça, dès qu'il aura cette faim-là, ça va aller tout droit. Mais il y en a un autre qui arrive, le dernier... Comment est-il ? C'est pas mal. Là il est en pôle espoirs. L'INSEP a des yeux sur lui. Il est moins technique que Jayson mais plus grand et plus athlétique, on va voir ce que ça va donner.
La Betclic Élite touche tout doucement la fin... Qui voyez-vous l'emporter ?
Monaco, sans hésiter. Monaco, c'est une armada. Il n'y a personne qui pourra rivaliser avec eux cette année. Il n'y aura même pas photo.
Sur cinq matchs, vous ne pensez pas que les Mets puissent créer l'exploit ?
Non non... Sur cinq matchs, ils ne peuvent pas. C'est sûr et certain. Monaco, ils ont du banc, ils ont quinze joueurs. Il y en a qui ne jouent pas, qui sont sur le côté, c'est à dire qu'ils peuvent tourner et les Mets, il y a Wembanyama... Mais après, sur le banc c'est difficile. Ce sont des jeunes et sur cinq matchs, quand tu joues match après match, c'est difficile d'enchaîner les matchs et les performances, surtout avec l'intensité que Monaco va mettre. A part Monaco, je ne vois personne.
Comment expliquez-vous les difficultés de l'ASVEL cette saison ?
L'ASVEL en ce moment... Ils sont malades. Ils sont en train de restructurer, de chercher. Ils sont en apnée. Là, ils sont en apnée. L'ASVEL n'a pas fait une bonne saison et je pense qu'il y a un manque de cohésion dans ce groupe. Et le recrutement, je pense qu'il a été loupé. Sincèrement, T.J. (Parker) fait du bon travail.
De la même façon, comment expliquez-vous ce quart-temps terrible de Monaco contre l'Olympiakos qui leur a coûté la qualification en finale ?
Là, tu touches le haut niveau d'Europe. En face, tu as des ordinateurs. Et quand, toi, tu as Mike James qui est un talent individuel, là-bas, tu as des ordinateurs. Tu as de l'individuel et du QI basket. Il y a au moins cinq, six ou sept joueurs comme ça. À Monaco, il y en a peut-être deux ou trois et c'est ce qui fait la différence. Après, à l'Olympiakos, ils ont 'Moustapha) Fall. La première minute, il fait 2m20, à la dernière minute, il fait 2m20 aussi, donc avec lui, les rebonds, c'est toujours la même chose. S'ils passaient l'Olympiakos, ça aurait été une sacrée performance, mais je ne les voyais pas aller au bout, c'est sûr et certain.
Monaco peut-il remporter très vite l'Euroligue ?
Oui, je pense qu'il (NDLR : L'entraîneur Sasa Obradovic) va changer son recrutement. Après, il y a eu beaucoup de problèmes avec Monaco, avec Mike James et tout ça. Ça n'aide pas à la cohésion de groupe. Il ne va pas reconstruire son équipe, il va apporter des éléments en plus de son équipe pour pouvoir rivaliser en Euroligue. Lui, ce qu'il voit, c'est pas la France hein, c'est vraiment l'Euroligue. C'est pas "Je fais mon équipe pour être champion de France", c'est vraiment je fais mon équipe pour être déjà au Final Four de l'Euroligue et pouvoir gagner l'Euroligue.
Rencontrez-vous également ce type de problème d'ego et de souci pour que la mayonnaise prenne au sein du collectif au quotidien dans votre vie d'entraîneur de Sorgues ?
L'année dernière, j'avais une grosse cohésion. Là, j'ai voulu tenter autre chose. Il n'y avait pas de cohésion cette année, ça a été très difficile. Dans une équipe, si tu n'as pas de cohésion, si chacun n'accepte pas son rôle, en tout cas au basket, c'est trop difficile. Dans les grosses équipes comme l'Olympiakos ou le Real Madrid, qui a gagné, à la fin du match, ce sont les anciens qui sont là et qui font gagner le match. Pourtant, toute la saison, tu ne les pas vus. À l'Olympiakos aussi, tout le monde connaît son rôle et ça file tout droit. Après, à Monaco, les gens connaissent leur rôle, mais ce n'est pas encore le très haut niveau. Et quand tu as des individualités comme Mike James, pour que les gens acceptent que parfois, il ne vienne pas à l'entraînement ou qu'il fasse d'autres choses, c'est dur. Il faut l'accepter.
Dans votre rotation, vous appuyez-vous également sur des locomotives ?
Oui. Tu es obligé d'avoir des relais sur le terrain, parce que toi, sur le terrain, tu ne l'es plus. Tu es sur le côté et tu dis : "pourvu qu'il le fasse". Mais même si tu le répètes à l'entraînement et que tu leur fais rentrer (le message) dans la tête, tu es obligé d'avoir des relais. Cette année, des relais, je n'en avais pas beaucoup. Donc là, j'ai refait le recrutement et crois-moi : j'ai pris des relais (rires).
Avec pour objectif de monter en Nationale 1 ?
L'objectif est toujours la montée. Il y a deux ans, on l'avait loupée à cause d'un lancer franc... Mon meilleur joueur a fait une gaffe. C'était vraiment une gaffe. Pas le lancer franc... Il a loupé le lancer franc et il a fait une dinguerie (sic). Nous ne sommes pas montés à cause de ça. Cette année, ça a été très difficile, mais l'année prochaine, rebelote.