Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 07 mars 2023 à 20h27
En trois manoeuvres inappropriées, Esteban Ocon a reçu un total de 20 secondes de pénalité lors du Grand Prix de Bahreïn, pour l'ouverture de la saison. Toutes ne sont pas de son ressort et Otmar Szafnauer joue la transparence.
Esteban Ocon a vécu un rare enchaînement de catastrophes dimanche à Bahreïn. Presque à croire que les commissaires de course lui en voulaient personnellement... D'abord, le Français a été pénalisé de cinq secondes pour s'être mal placé sur la grille de départ, une punition rarissime. Puis, au moment d'effectuer ce "stop and go" au stand, le pilote Alpine a repris dix secondes supplémentaires car un mécanicien est intervenu trop tôt pour... quatre dixièmes. Il a enfin écopé de cinq autres secondes en plus pour être arrivé trop vite dans la voie des stands, pour... 0,1 km/h. Après-coup, Ocon pestait surtout contre la première pénalité, surtout que c'est effectivement celle-ci qui a engendré la spirale infernale.
"On va lancer le système une demi-seconde plus tard, ça ne va pas nous tuer"
Cependant, le patron Otmar Szafnauer s'évertue à se concentrer sur ce que son équipe peut maîtriser : "Vu la manière dont ça s'est passé, on a beaucoup de travail devant nous. Du côté du pilote, mais également au niveau opérationnel, on doit faire mieux afin de ne jamais répéter ça." Le directeur d'écurie, sur la deuxième pénalité (celle qui a coûté le plus), avance "un problème de chronométrage" : "Les mécaniciens ont un décompte dans les oreilles, ça leur indique quand intervenir. Et le système a entamé le décompte quatre dixièmes trop tôt... On doit comprendre ça, mais on va surtout lancer ce système une demi-seconde plus tard, ça ne va pas nous tuer." Une analyse originale, alors que chaque millième de seconde est calculé en F1...
Quant à l'entrée dans les stands, le Roumano-Américain incrimine clairement Ocon : "C'est la faute du pilote, je pense qu'il a coupé le limiteur de vitesse 50 centimètres trop tôt. Il pensait être sorti de la voie des stands." Après tout, mieux vaut que tout arrive d'un coup et une bonne fois pour toutes. Mais Ocon comme Alpine ne sont sans doute pas près d'oublier ce drôle de dimanche à Sakhir.