Paris 2024 : Quand la réalité virtuelle s'invite dans la préparation

Paris 2024 : Quand la réalité virtuelle s'invite dans la préparation ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le mardi 23 avril 2024 à 18h10

Afin de préparer dans les meilleures conditions Paris 2024 tout en limitant les risques de blessures, certaines fédérations ont décidé d'opter pour la réalité virtuelle. C'est notamment le cas dans l'athlétisme.

La technologie s'invite de plus en plus à l'entraînement. Alors qu'il est désormais courant en rugby ou en football d'utiliser des outils tels que des capteurs GPS permettant d'analyser très finement les performances à l'entraînement ou en match, certaines fédérations ont décidé d'aller un peu plus loin avec Paris 2024 à l'horizon, au-delà de a « Maison de la performance » situé près du Village Olympique. En effet, que ce soit en athlétisme, en gymnastique ou en boxe, un des accessoires toujours plus utilisé est... le casque de réalité virtuelle. « La France a une position de leadership international pour l'usage de la réalité virtuelle dans le sport », a confié à France Info Franck Multon, qui travaille sur le sujet depuis près de 20 ans à l'antenne rennaise de l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA). Une des applications de la réalité virtuelle se trouve dans le travail du passage de témoin dans les relais en athlétisme.

L'athlétisme et la boxe misent sur la répétition

« La technologie apporte un plus qui permet d'aller chercher le petit centième qui va permettre de gagner », a assuré Richard Cursaz, responsable du 4x100m masculin, dans des propos recueillis par le quotidien 20 Minutes. Mais, surtout, cela permet d'éviter de multiplier les séances d'entraînement en conditions réelles et le risque de blessures qui va avec. « La dernière fois qu'on a utilisé les casques, on a fait au moins 50 passages, car on court deux ou trois foulées au lieu de 40 mètres, quelque chose d'irréalisable en vrai avec la question de l'effort et le risque de blessure », a expliqué Mohammed Badru, membre de l'équipe de France. La boxe fait également usage de cette technologie afin de répéter les gammes. « Ce n'est pas la solution miracle, mais elle améliore les performances de nos athlètes », a confié l'entraîneur adjoint du Pôle France Mamadou Bakary Diabira dans des propos recueillis par France Info.

La gymnastique travaille dans l'analyse

Pour ce qui est de la gymnastique, la réalité virtuelle est essentielle utilisée dans l'analyse des mouvements dans le but d'en améliorer la maîtrise. « Aux arçons, notre spécialiste Benjamin Osberger a été pris comme modèle, a confié Zachari Hrimèche auprès de France Info. J'ai pu analyser son mouvement et comprendre comment placer mon poids du corps sur une figure que je ne maîtrisais pas. » Si l'attrait de la nouveauté est présent, le recours à cette technologie doit encore faire ses preuves avec une utilisation qui reste dans « la phase exploratoire », selon le conseiller scientifique de la Fédération Française de gymnastique Nicolas Tordi, qui pense que tout cela sera bénéfique à long terme. « Je pense que les effets de la réalité virtuelle sur l'apprentissage en gymnastique se verront davantage en 2028 qu'en 2024 », ajoute-ce dernier quand Franck Multon concède l'ambition de « faire fructifier tout ça deux ans après les Jeux Olympiques ». En tout cas, les efforts pour maximiser le potentiel en vue de Paris 2024 sont bien présents.

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