Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 27 juillet 2024 à 19h44
Et la surprise n'était pas levée à 100%, puisqu'elle a cru presque jusqu'au bout que Zinedine Zidane serait avec elle.
Marie-José Pérec a appris qu'elle allumerait la vasque olympique aux Tuileries seulement vendredi matin, à 9h40 précises. "Quand j'ai vu le nom de Tony Estanguet sur mon téléphone, j'ai commencé à pleurer. Et il ne m'a pas dit avec qui je l'allumerais ! Je n'ai su que c'était Teddy Riner que 30 ou 40 minutes avant. Jusqu'à la dernière seconde, j'ai cru que c'était Zinedine Zidane !" Presque comme tout le monde, en somme, même si le passage de "Zizou" à Rafael Nadal donnait un premier indice sur son absence dans le final...
"Je lui ai dit de me donner sa main, tout simplement"
C'est une fois en place avec les autres grands médaillés français, qui ont formé le dernier relais, qu'elle a vu que seuls Florian Rousseau, Clarisse Agbegnenou et donc Teddy Riner manquaient encore à l'appel car ils effectuaient un dernier trajet pour rejoindre le cortège. La déduction se faisait alors de plus en plus évidente...
"Je lui ai dit de me donner sa main, tout simplement. L'émotion, l'énergie et les larmes sont montées, on s'est regardés et on s'est dit 'Tout ça, c'est Gwada !' C'est fabuleux pour nous, on vient de cette petite île de Guadeloupe et on sait tout l'espoir qu'on envoie à la jeunesse." La triple championne olympique, qui a confié ces premiers mots samedi soir sur France 2 (en direct du Stade de France avant la finale du rugby à VII, ce qui a permis au public de scander son nom au cours de l'interview), avait déjà anticipé ce moment comme une sorte de quatrième titre olympique : "Dans mon imaginaire, c'était encore plus grand et plus fort, je le pense réellement. Et avec Teddy Riner, c'est encore plus grand. C'est mon petit frère, j'ai transmis à cette génération comme Colette Besson l'avait fait pour moi, et ils le feront à leur tour pour raconter cette histoire de l'olympisme. Que c'est fort et bon d'en faire partie !"