Paris 2024 : Gérer l'ambiance, ça se prépare

Paris 2024 : Gérer l'ambiance, ça se prépare ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 29 juillet 2024 à 09h30

Alors que le premier week-end de Paris 2024 a été marqué par une ambiance très prononcée sur les sites de compétitions, plusieurs membres de la délégation française ont su anticiper, avec une préparation parfois inattendue.

Le public français est au rendez-vous de Paris 2024. C'est quasiment une constante depuis le début de ces Jeux Olympiques, l'ambiance sur les sites de compétition s'avère très intense et a même pu surprendre certains athlètes tricolores. Même Léon Marchand a avoué avoir été surpris du soutien populaire à l'occasion des séries du 400m quatre nages ce dimanche matin dans la Paris-La Défense Arena. Mais cette ambiance de kermesse, certaines fédérations n'avaient pas hésité à la préparer bien en amont de l'événement, notamment à l'entraînement. C'est notamment le cas de l'équipe de France de tir à l'arc, qui n'a pas hésité à convier des collégiens à l'INSEP pour simuler autant que possible les conditions réelles de compétition. « L'idée était qu'ils aient l'impression d'être chez eux en arrivant aux Invalides, a ainsi confié le Directeur Technique National Benoît Binon dans des propos recueillis par le quotidien Le Parisien. Si vous êtes pris par l'émotion, un peu surpris de voir tout ce monde, d'entendre des gens scander votre nom, ça devient compliqué. » Préparer les athlètes au bruit a également été un leitmotiv du côté de Châteauroux et du Centre National de tir, qui accueille les épreuves olympiques.

L'ambiance peut pousser ou être un frein

Entraîneur de Florian Fouquet et Camille Jedrzejewski, Walter Lapeyre n'hésite pas à mettre « toujours de la musique et même parfois du AC/DC » pendant les entraînements afin de « leur envoyer un parasitage qui devient une pensée intrusive ». L'objectif assumé est de les forcer à « gérer sans sortir de leur match ». Mais les encouragements d'une foule enthousiaste peut parfois avoir un effet négatif, notamment lors des compétitions d'équitation organisées dans les jardins du Château de Versailles. En effet, le cavalier tricolore Stéphane Landois a confié au quotidien Le Parisien que son partenaire Chaman « n'aime pas trop ça » et s'était montré « tendu et inquiet par le bruit » à l'occasion du cross-country disputé ce dimanche dans le cadre du concours complet. Mais, dans l'ensemble, les membres de la délégation française apprécient ce soutien massif et certains en redemandent même. « Criez, encouragez- nous, faites du bruit, a affirmé Lisa Barbelin après l'élimination de l'équipe de France féminine de tir à l'arc ce dimanche. C'est ce dont on a besoin dans les moments difficiles. » Le message est passé.

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