Jean Canesse, Media365, publié le 18 octobre
Bien que dominateur puis réduit à dix, Monaco n'a pu faire la différence face à Lille (0-0). Ce qui pourrait profiter au PSG pour redevenir leader en cas de succès contre Strasbourg, samedi au Parc des Princes (21 heures).
Il y avait beaucoup d'espoirs à l'idée de retrouver la Ligue 1, passée la rapide pause internationale, par un choc entre Monaco et Lille ce vendredi soir. Outre le fait qu'il s'agisse, pour l'anecdote, des deux derniers clubs à avoir chipé un championnat au PSG ère qatarienne, ce Monaco-Lille était surtout la rencontre entre le leader invaincu de l'élite (six victoires, un nul) et un cinquième séduisant : deux clubs par ailleurs tombeurs respectivement du Barça et du Real Madrid en Ligue des champions. Les espoirs évoqués n'ont en réalité pas beaucoup duré pour l'ouverture de cette huitième levée.
Avec pas moins de sept absents (André, Thiago Santos, Haraldsson, Ismaily, Mbappé, Bentaleb, Umtiti) et un calendrier démentiel sur les 40 prochains jours (Monaco, Atlético, Lens, Lyon, Juventus, Nice, Rennes, Bologne), le collectif de Bruno Génésio a négocié ce long déplacement en Principauté en affichant une prise de risque minimale. Le technicien lillois avait d'ailleurs prévenu jeudi, devant la presse, que son équipe pourrait se montrer moins joueuse en fonction de l'adversité, comme elle l'a fait face au Real (1-0), et c'est exactement ce qu'il s'est passé à Louis-II en cette fin de semaine. En dehors d'un tir de David en angle fermé qui aurait pu connaître un autre destin (11ème), les Dogues n'ont absolument rien tenté de toute la rencontre, et ce même lors d'une dernière demi-heure en supériorité numérique après l'exclusion de Teze (61ème).
Une aubaine pour le PSG ?
A l'inverse, les Monégasques ont beaucoup tenté face au collectif très bas des Lillois mais ils furent d'une part bien trop brouillon et ont surtout affiché une grande inefficacité dans le dernier geste. Une lacune que le défenseur Kehrer avait déjà pointé du doigt à la pause, regrettant notamment les trois tirs mal négociés par Ben Seghir (5ème), Golovin (17ème) et Teze (36ème), et qui n'a pas vraiment disparu au retour des vestiaires. A dix, l'ASM a certes réussi à se montrer deux fois dangereuse mais Diatta a manqué le cadre de près (72ème) alors que le capitaine Zakaria est lui tombé sur un Chevalier impeccable durant le temps additionnel (90ème+1).
Au classement, ce match nul permet à la troupe d'Adi Hütter de rester invaincue et première, mais le PSG passera devant samedi soir s'il l'emporte au Parc des Princes face à Strasbourg (à la différence de buts). Le Losc a de son côté manqué l'occasion de passer sur le podium, rejoignant l'OM (3ème) et Reims (5ème) aux points avant les déplacements des Phocéens et des Champenois à Montpellier et Auxerre dimanche. Mais ce n'était peut-être pas l'ambition prioritaire de la folle période qui arrive pour les Dogues.