Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 17 juillet 2021 à 16h56
Le Premier ministre français Jean Castex vise une « quarantaine de médailles » pour la délégation tricolore aux Jeux de Tokyo. Il évoque longuement le sport samedi dans L'Equipe.
Les Jeux Olympiques de Tokyo, c'est pour très bientôt. Reportés d'un an en raison de la crise sanitaire, ils vont s'élancer officiellement le 23 juillet. Questionné par L'Equipe samedi sur le sport, le Premier ministre Jean Castex est ravi que ces JO aient bien lieu finalement et il a hâte. « La pandémie a frappé le monde de manière très forte. Ces Jeux seront aussi le reflet de l'époque que nous traversons. Le principal est qu'ils puissent avoir lieu, même avec un an de retard, même à huis clos et je salue à cet égard la décision du gouvernement japonais de les maintenir. De notre côté, nous espérons bien qu'en 2024, on sera sortis de cette affaire et que les Jeux pourront être une grande fête populaire dans tout le pays ! », indique Castex en évoquant les JO de Paris.
Castex : « La France était 7eme à Rio, il faudrait qu'on arrive à viser la 5eme place à Paris, et pourquoi pas mieux ? »
Avant la grande fête dans la Capitale française que tout le monde espère dans trois ans, Tokyo, donc, d'ici quelques jours. Le Premier ministre vise pour la délégation tricolore le même nombre de médailles récoltées il y a cinq ans à Rio de Janeiro (42 dont 10 en or). « Pour Tokyo, il faut maintenir les résultats de Rio, soit une quarantaine de médailles. C'est le plan de Claude Onesta (directeur de la haute performance). Il n'enjambe pas les Jeux de Tokyo, qui auront à la fois valeur de préparation et de test, mais les effets se feront surtout sentir en 2024, souligne Jean Castex. La France était 7eme à Rio, il faudrait qu'on arrive à viser la 5eme place à Paris, et pourquoi pas mieux ? Un objectif ambitieux est aussi fixé pour les Jeux Paralympiques. Il faut gagner à domicile, que les Jeux soient un moment de fierté nationale. On atteindra les objectifs si l'on s'en donne les moyens. J'ai veillé à ce que, en tant que président de l'ANS (Agence nationale du sport) à l'époque et aussi Premier ministre, nous puissions préparer cela dans la sérénité. Que les sportifs de France soient dans un cadre sécurisé pour se préparer le mieux possible à cette échéance. »
« Les Jeux sont un événement exceptionnel qui laisse une trace durable »
Pour l'ancien délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques et président de l'Agence nationale du sport, le sport a une place « capitale » dans la société. « Je suis particulièrement attentif à ce que cette place soit reconnue et soutenue. Les grands axes sont connus. Préparer les Jeux : on sait qu'une nation qui gagne des médailles est fière et que dans les disciplines concernées, il y a un engouement qui sert de levier au développement des pratiques sportives. Les Jeux sont un événement exceptionnel qui laisse une trace durable, lance Castex dans L'Equipe. Ensuite, il y a le développement des pratiques sportives. On a essayé avec l'ANS de remettre un peu d'ordre, de mieux conditionner les moyens de l'État aux performances des fédérations. Et d'intervenir surtout en termes d'équipements et d'emplois sportifs sur les territoires carencés afin d'avoir le meilleur effet de levier à côté de l'action des collectivités. Les acteurs sportifs, je les connais, donc je ne veux pas avoir le sentiment qu'ils ont été lésés, maltraités, oubliés car ce n'est pas vrai. Je vous mets au défi de trouver un pays au monde qui, pendant la crise, a fait autant que la France pour ses acteurs, c'est une fierté. Le sport, on l'a vu avec la pandémie, c'est aussi une conviction forte du président de la République, est indispensable à la promotion de la santé, au renforcement du lien social, à la vie tout court. Et le rattachement du ministère des Sports à l'Éducation nationale en est la preuve. »