Droits TV : L'influence de Macron ?

Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 29 février 2024 à 10h27

D'après L'Equipe, le président de la République, qui a reçu à l'Elysée l'émir du Qatar, également propriétaire de beIN Sports, œuvrerait pour que la chaîne franco-qatarie vienne à la rescousse de la Ligue 1 en se portant acquéreur des prochains droits TV.

Mardi soir à l'Elysée, à l'occasion de la toute première visite d'Etat de l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani (photo), également propriétaire du PSG, il n'aurait pas vraiment été question du futur de Kylian Mbappé, qui a annoncé à son président et à ses coéquipiers qu'il quitterait le club parisien au terme de son contrat fin juin. Même si Emmanuel Macron, tout sourire, lui a adressé une petite pique à ce sujet (« Vous allez encore nous créer des ennuis ») et que le capitaine des Bleus aurait aussi lâché un indice sur son avenir. D'après L'Equipe, le sujet des droits TV de la Ligue 1 aurait en revanche été évoqué, en présence de Vincent Labrune, le président de la Ligue de football professionnel (LFP). L'ancien boss de l'OM, qui attendait à la base un milliard pour ces droits TV de la période 2024-2029, a (un peu) revu ses prétentions à la baisse après l'échec des premiers appels d'offres. Et le président de la République œuvrerait depuis "plusieurs semaines" pour aider la LFP, en particulier auprès de l'émir du Qatar, qui détient aussi la chaîne beIN Sports.

Canal+ pas d'accord ?

Le chef de l'Etat encouragerait le diffuseur franco-qatarien à investir dans les droits TV de la Ligue 1, dont il sous-licencie ses deux affiches, du samedi soir et du dimanche après-midi, à Canal+, moyennant 332 millions d'euros par an. Et alors que DAZN serait aujourd'hui en pole, malgré une offre jugée insuffisante par la LFP, Macron pousserait afin que beIN Sports récupère l'intégralité de ces droits TV, pour quelques 900 millions d'euros. Ce qui pourrait aussi profiter au PSG, le niveau des droits pouvant le pénaliser, s'il est trop faible, dans l'optique du fair-play financier. Toujours selon le quotidien sportif, Canal+, un diffuseur historique qui n'a pas participé à l'appel d'offres, ne verrait pas forcément d'un bon œil cette éventualité, car "cela l'obligerait notamment à payer plus cher la distribution de beIN Sports", une chaîne distribuée par le groupe de la chaîne cryptée. Le feuilleton risque donc encore de durer.

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