Mondial 2022 : Leboeuf dézingue Cantona

Mondial 2022 : Leboeuf dézingue Cantona©Panoramic, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 26 septembre 2022 à 13h12

Alors qu'Eric Cantona a annoncé qu'il ne regarderait pas la Coupe du monde au Qatar, Frank Leboeuf lui a vertement rétorqué qu'on ne l'avait "pas entendu avant les JO en Chine ou la Coupe du monde en Russie"...



Un point de vue qui détonne. Alors que de nombreuses voix s'élèvent contre l'organisation de la prochaine Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre), que ce soit dans le milieu culturel ou sportif, Frank Leboeuf n'est absolument pas en faveur d'un boycott. C'est ce qu'il a expliqué au JDD, qui l'a questionné sur la récente sortie d'Eric Cantona à ce sujet. Pour ce dernier, la Coupe du monde au Qatar est "une aberration". "Le Qatar n'est pas un pays de foot", a notamment tonné « Canto » dans une lettre ouverte où il dénonce le manque de "ferveur", et "une aberration écologique avec tous ces stades climatisés". "Quelle folie, quelle stupidité ! Mais surtout, surtout, une horreur humaine... Combien de milliers de morts pour construire ces stades. Pour au final, quoi ? Amuser la galerie pendant deux mois", a-t-il lâché.

"Tout le monde fait de la démagogie"

Et Leboeuf, qui a fini sa carrière dans l'Emirat (à Al Sadd puis à Al Wakrah), n'a pas manqué de répondre au Mancunien, en lui adressant un petit tacle au passage. "On ne l'a pas entendu avant les Jeux olympiques en Chine ou la Coupe du monde en Russie. Les bons samaritains ne me plaisent pas. Ou alors, il faut tout dénoncer. Y compris le chauffage des pelouses dans les stades français en hiver. Il y a eu un débat ? Je ne m'en souviens pas.  Tout le monde fait de la démagogie. J'ai joué deux ans au Qatar : en hiver, la température était supportable." Si Cantona a déjà annoncé qu'il ne regarderait pas la compétition ("Que la France gagne, perde, rien à carrer !"), Leboeuf, consultant sur ESPN, va la suivre de près, et ne se privera pas de critiquer Didier Deschamps, son ancien coéquipier chez les Bleus, mais "avec respect". "Je l'ai déjà fait à l'Euro 2016, quand il avait positionné Blaise Matuidi à droite. J'avais dit qu'il avait fait une erreur mais il s'était vite corrigé. Didier m'a engueulé au téléphone donc je lui ai envoyé la vidéo. Il n'avait rien vu mais de bons amis lui avaient dit que j'avais taillé... En fait, on avait fait le même constat au même moment. C'est mon boulot de dire ce que je vois", confie encore le champion du monde 1998.

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