Mathieu WARNIER, Media365 : publié le samedi 09 octobre 2021 à 19h30
Alors que Gianni Infantino et Arsène Wenger poussent pour une Coupe du Monde tous les deux ans, le responsable du football à l'UEFA Zvonimir Boban a assuré que cette idée est plus néfaste que la Super Ligue voulue par certains clubs européens.
Le projet révolutionnaire de la FIFA continue de semer le trouble. Poussé par Gianni Infantino et soutenu par Arsène Wenger, ce projet verrait le calendrier international est totalement chamboulé avec la Coupe du Monde qui changerait de périodicité. Organisé tous les quatre ans depuis sa création en 1930, le tournoi pourrait à moyen terme avoir lieu tous les deux ans. Un changement qui permettrait à la FIFA d'augmenter ses revenus... mais qui recueille beaucoup de critiques. Alors que, comme la CONMEBOL, l'UEFA est vent-debout contre ce projet, son responsable du football en a remis une couche. « Je suis favorable aux nouveautés qui améliorent le football, mais nous ne devons pas être obsédés par le changement, a confié Zvonimir Boban dans un entretien accordé au quotidien italien La Gazzetta dello Sport. Cette idée de Coupe du Monde tous les deux ans émise par Gianni Infantino et Arsène Wenger est absurde, pire que celle de la Super Ligue. »
Boban : « Le football, ce n'est pas Infantino ou Wenger »
Ne niant pas les considérations économiques, avec l'UEFA qui pourrait être contrainte de s'adapter et de positionner son championnat d'Europe les années impaires, Zvonimir Boban met en avant l'argument de la santé des joueurs pour critiquer violemment l'idée de la FIFA. « Un tel projet serait désastreux pour les joueurs. Ce serait une rupture avec toutes les institutions du football, c'est un projet avec des œillères que personne ne respecte, ajoute l'ancien international croate. L'UEFA ne proposera jamais de championnat d'Europe tous les deux ans, même si cela peut lui rapporter de l'argent. » Troisième de la Coupe du Monde 1998 avec la Croatie, Zvonimir Boban a conclu son propos par une déclaration d'amour au football... non sans écorcher les dirigeants de la FIFA au passage. « Le football, ce n'est pas Infantino ou Wenger. Non, ce n'est ni le mien, ni le vôtre, assure l'ancien vainqueur de la Ligue des Champions avec l'AC Milan. Il appartient à tous ceux qui l'aiment. » Un message qui devrait être bien reçu du côté de Zürich.