Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 16 novembre 2024 à 14h31
D'une extrême dignité, Javier Aguirre a été la cible d'un imbécile dangereux de plus dans les tribunes, à Tegucigalpa.
Voilà pourquoi nous sommes tous contraints, au moment de la fouille, de ne pas garder le bouchon sur nos bouteilles d'eau lorsque nous entrons dans un stade... C'est exactement ce type de projectile qui a atteint le crâne du sélectionneur mexicain Javier Aguirre au Honduras, alors que son équipe venait de perdre (2-0) son quart de finale aller de Ligue des nations CONCACAF. Resté d'une stoïcité absolument admirable et presque étrange, il n'a qu'à peine réagi lorsque la bouteille l'a atteint, et encore moins lorsque le sang s'est mis à couler abondamment, continuant son tour des poignées de main au coup de sifflet final.
"Je n'ai rien à dire, je ne suis pas du genre à me plaindre"
Et il ne fallait pas attendre plus d'esclandre de sa part peu de temps après, au moment de s'exprimer sur la question : "C'est le football, je n'ai rien à dire car je ne suis pas du genre à me plaindre." Espérons alors que la CONCACAF (l'équivalent de l'UEFA pour l'Amérique du nord et centrale) se saisira du dossier comme elle l'a annoncé : "La sécurité des équipes et des supporters est une priorité pour nous, ce type de comportement violent n'a pas de place dans le football. L'incident sera étudié par notre comité disciplinaire pour un examen et une enquête plus poussés."
Javier Aguirre a démarré cet été sa troisième aventure sur le banc de sa sélection nationale, remplaçant Jaime Lozano renvoyé après une élimination dès le premier tour de la Copa América. Le Mexique sera un des trois pays hôtes du Mondial 2026 et est donc d'ores et déjà qualifié pour la phase finale. S'il y aura largement moins de rencontres qu'aux Etats-Unis (83) mais un peu plus qu'au Canada (sept, toutes à Vancouver), c'est bien le match d'ouverture de la compétition que les Mexicains auront l'honneur de disputer chez eux à Mexico, le jeudi 11 juin - il y aura quatorze matchs au total dans le pays, dont un huitième de finale. Javier Aguirre n'est jamais resté longtemps en poste mais a déjà officié pour deux Coupes du monde, en 2002 puis en 2010 où il avait notamment battu l'équipe de France (2-0). Les deux fois, il a atteint les huitièmes.