Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 11 juillet 2023 à 12h03
Comme chaque année ou presque sur la Grande Boucle, plusieurs coureurs ont chuté à cause de spectateurs inconscients. Et certains ont même été contraints à l'abandon.
L'image avait fait le tour du monde. En 2021, lors de la première étape de la Grande Boucle, une jeune femme avait provoqué une chute massive en brandissant, dos à la route, une pancarte que Tony Martin était venu percuter. Et le coureur allemand avait été contraint à l'abandon, tout comme son compatriote Sütterlin et l'Espagnol Marc Soler. Si quatre mois de prison avec sursis avaient été requis, elle avait été finalement condamnée à une amende de 1 200 euros après avoir été reconnue coupable de mise en danger d'autrui et de blessures involontaires. Mais ce genre d'affaire se finit rarement au tribunal.
"Tu n'as aucun respect pour les coureurs"
Les chutes causées par les spectateurs sont pourtant nombreuses sur le Tour, et peut-être encore plus lors cette édition 2023. Comme samedi dernier, lors de la 8e étape. A six kilomètres de l'arrivée à Limoges, Steff Cras a percuté un spectateur trop avancé sur la chaussée, et il a été contraint de l'abandon. Rageant, forcément. " Lorsqu'un spectateur avance de plus d'un mètre sur la route et ne bouge pas à l'arrivée du peloton, mieux vaut rester chez soi. Tu n'as aucun respect pour les coureurs. J'espère que tu te sens vraiment coupable ! Je dois quitter le Tour de France à cause de toi", a ainsi écrit le leader belge de TotalEnergies sur Twitter.
"Jamais agréable de taper le bitume"
Déjà victime "d'abrutis" ayant déposé des clous sur la route lors de la 2e étape, Lilian Calmejane a ensuite chuté à l'occasion de la 9e levée, se prenant la roue dans la banderole d'un spectateur faite des maillots en hommage à Raymond Poulidor. Une banderole que le coureur de la formation Intermarché-Circus-Wanty lui a ensuite jetée au visage. Avant de se montrer plus mesuré sur Twitter. "Juste un mot : La ferveur du Tour est magique, mais faites attention sur le bord des routes, drapeaux, portables etc... Ce n'est jamais agréable de taper le bitume. Hier un coureur est rentré à la maison, moi j'ai été un plus chanceux même si je suis bien courbaturé. Merci", a réagi le Français, qui aurait sans doute été plus véhément s'il avait dû lui aussi abandonner...