Euro (H) : Comment la France s'est immiscée jusqu'en finale

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 17 septembre 2022 à 10h57

L'équipe de France jouera la finale de l'Euro après avoir offert de sacrées émotions à son entraîneur et ses supporters durant son parcours rocambolesque.

Pour la quatrième fois de son histoire, la France postulera au titre de champion d'Europe de basket, dimanche soir à Berlin. Qui aurait franchement pu le croire il y a quelques jours quand les Bleus ont été tout proches de la sortie plusieurs fois ? Passés tout près du précipice, ils seront pourtant bien présents pour tenter de glaner un deuxième sacre européen après 2013. Ils ont eu un peu de chance mais ils ont également étalé des qualités d'envergure. A ce niveau, il faut forcément en avoir.

Revers d'entrée contre l'Allemagne

Incorporés dans le groupe A, les Bleus de Vincent Collet avaient entamé leur Euro par un revers devant l'Allemagne (63-76), plus costaude à la maison, à Cologne, mais ils avaient ensuite réagi en dominant la Lituanie (77-73), la Hongrie (78-74) et la Bosnie-Herzégovine (81-68), avant de tomber devant la Slovénie (82-88) d'un grand Luka Doncic (47 points). Les finalistes des derniers Jeux Olympiques avaient montré leur capacité de réaction et un solide mental. Des ressources dont ils ont fait preuve en phase finale mais à un point totalement inattendu et... renversant. Il a en effet fallu avoir le cœur bien accroché devant les prestations de ces grands hommes bleus.

Miracle contre la Turquie

En huitièmes de finale, un miracle s'est invité à Berlin. Les Français comptaient pourtant 16 points d'avance contre la Turquie dans le deuxième quart-temps avant de complètement flancher dans le troisième quart, un moment important dans leurs prestations de manière récurrente. Au cours d'une fin de rencontre folle et après avoir compté 8 points de retard, Rudy Gobert arrachait la prolongation. Les Bleus se sont battus, les joueurs du banc ont apporté leur pierre à l'édifice, et ont emporté le morceau in extremis (87-86).

L'Italie renversée en quarts

Le quart de finale a également offert de grosses palpitations aux supporters tricolores. Face au rival italien, les choses avaient pourtant idéalement commencé mais comme contre la Turquie, le scénario s'est gâté. En tête à la pause (38-31), le capitaine Evan Fournier et ses partenaires avaient encore sombré lors du troisième quart et s'étaient retrouvés derrière au tableau d'affichage, faisant craindre le pire et une sortie de piste cinglante. Et puis, grâce notamment à Gobert (19 points, 14 rebonds) et Thomas Heurtel (20 pts), les Bleus étaient revenus de nulle part. De retour au score, ils avaient surpassé les Italiens en prolongation (93-85) . « Ils nous ont poussés dans nos retranchements mais on a réussi à resserrer encore plus notre défense dans les deux dernières minutes pour aller chercher cette prolongation », déclarait Gobert qui ne croyait pas en la chance.


Et puis, vendredi, tout s'est passé comme dans un rêve. Du début à la fin. Au pied de la finale, l'équipe de France a rayonné contre la Pologne (95-54) . L'attaque a carburé mais la défense a également cartonné et étouffé les velléités adverses. « On a défendu dur, on a mis leurs joueurs majeurs en difficulté, constate Élie Okobo. On ne leur a rien donné parce qu'on a la dalle, on veut l'or, et on sait que c'est l'intensité défensive qui met en confiance. C'était notre meilleur match défensif du tournoi, celui avec le plus d'efforts », a observé Elie Okobo. Vincent Collet a, lui, adoré voir les cinq joueurs sur le terrain au diapason. « L'effort collectif a été incroyable, tous les joueurs se sont mis les fesses par terre », se félicitait le sélectionneur tricolore. Place maintenant à l'Espagne. Une finale forcément très particulière qui promet encore son lot d'émotions.

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