F1 : Red Bull mène l'enquête au sujet d'Aston Martin

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Clément Pédron, Media365 : publié le samedi 21 mai 2022 à 10h48

Vendredi, lors de la première journée d'essais du Grand Prix de Barcelone, les nombreux observateurs du paddock ont découvert deux Aston Martin au look étrangement ressemblant à Red Bull. Si la FIA n'a rien eu à redire, l'écurie autrichienne va creuser l'énigme...

Christian Horner a vu rouge. Ou vert en l'occurence. Hier, pour l'ouverture de la sixième manche du championnat du monde de Formule 1 sur le circuit de Barcelone, nombreuses ont été les écuries à amener de nouvelles évolutions à leurs monoplaces, fruit d'une longue réflexion et expérimentation depuis l'ouverture de la saison. Et à y regarder de plus près, certains ont vu double, voire quadruple. Lorsque Aston Martin a ouvert ses garages, de très larges similitudes ont été constatées sur les deux AMR22 par rapport aux RB18 de l'écurie autrichienne, notamment sur le plancher, les pontons ou le capot moteur. Après une inspection approfondie et l'ouverture d'une enquête, la FIA n'a pas jugé utile d'aller plus loin. Pas du goût de Red Bull qui a évoqué un "transfert de données interdit". Il faut dire qu'entre la fin de la saison dernière et le début de celle-ci, une quinzaine de salariés de l'écurie au taureau a été débauchée par la firme de Lawrence Stroll. "Au fond, l'imitation est la plus grande forme de flatterie, rigolait (jaune) vendredi, Christian Horner, le boss de l'écurie à Sky Sports. Ce n'est pas une coïncidence si nous avons eu quelques personnes qui sont passées de Red Bull à Aston Martin cet hiver et au début de la saison. Plus tôt dans la semaine, la FIA a attiré notre attention en nous disant : "Nous avons une voiture qui ressemble de manière remarquable à la vôtre, pouvons-nous avoir une liste de vos employés faisant levier pour voir où ils sont allés ?" Donc ça nous fait immédiatement tirer la sonnette d'alarme."

Des tracas à venir pour Aston Martin ?

"Ce qui est permis, reprend Horner, on le voit, c'est monter et descendre dans un paddock... et des individus passent d'une équipe à l'autre après une période de préavis, ce qu'ils prennent dans leur tête, c'est fair-play, c'est leur savoir. Ce qui n'est pas juste, et ce qui est totalement inacceptable, ce que nous n'accepterions pas, c'est s'il y a eu le moindre transfert de propriété intellectuelle." C'est justement là que ça coince. Selon Helmut Marko, le conseiller de Red Bull, il "existe des preuves que des données ont été téléchargées". Sans les nommer, Christian Horner a pensé très fort à deux hommes, Dan Fallows et Andrew Alessi, spécialistes du secteur aérodynamique, qui ont troqué leur ensemble bleu pour du vert... "Nous avons nos propres protections logicielles, nous savons exactement quels logiciels sont examinés, où ces logiciels sont contrôlés" a ajouté Horner. Mais je pense que c'est le travail du régulateur, la FIA, parce qu'ils en ont l'accès et que nous comptons beaucoup sur eux pour être sûr qu'il n'y a pas de transfert de propriété intellectuelle et d'abus. C'est donc à eux qu'il incombe de surveiller tout ça." Pour autant, et même si le boss fait confiance à l'instance dirigeante, il a confirmé qu'une enquête interne était belle et bien ouverte. Réponse dans les prochains jours ou semaines.

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