Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 28 février 2024 à 22h25
A commencer par Red Bull, les livrées des écuries sont de plus en plus sombres. La faute à la fibre de carbone.
Dans leur course à la technologie la plus millimétrée possible, les équipes de F1 vont toujours plus loin dans leurs tentatives. On constate qu'une bonne moitié des écuries rechignent à apposer de la couleur sur les voitures, quitte à ne pas faire plaisir aux sponsors (elles se débrouillent surtout autrement), en raison du gain de poids qu'apporte une fibre de carbone brute, donc noire à l'oeil. Depuis 2022, il est obligatoire de respecter un poids maximal de 798 kg - pilote compris et réservoir vide - et une monoplace entièrement peinte pèserait jusqu'à 6 kg en plus.
Wolff : "Mercedes a enlevé la peinture et atteint la victoire avec les Flèches d'argent"
Andy Green, le directeur technique d'Aston Martin, estimait réellement (en 2022) ce décapage à... 350 grammes. Il n'y a pas de petit profit et Toto Wolff l'avouait dès l'an dernier : "On a opté pour le noir au nom de la performance, et ça rappelle l'origine des Flèches d'argent. A l'époque, la voiture blanche de Mercedes était trop lourde, ils ont enlevé la peinture et atteint la victoire avec l'aluminium argenté. On était en surpoids en 2022, on a donc essayé d'extraire chaque gramme pour que l'histoire se répète..." Sans que le résultat soit franchement convaincant.
Williams a même envisagé une voiture dépourvue de toute peinture, sans que ce soit une piste réellement sérieuse, mais ça soutient tout de même l'importance du dossier dans le paddock. Pourtant, dans l'histoire du championnat du monde, difficile de dire que les deux plus grandes équipes de tous les temps - Ferrari et McLaren - aient réellement brillé par leurs couleurs sombres... C'est bien avec un rouge éclatant que la Scuderia a connu des succès non moins resplendissants, tandis qu'Alain Prost et Ayrton Senna se faisaient face dans des bolides rouge et blanc à la fin des années 80. Mais c'était une bien autre époque.