Guillaume MARION, Media365 : publié le mercredi 02 mars 2022 à 12h50
Engagées respectivement cette semaine à Monterrey et à Lyon, les Ukrainiennes Elina Svitolina et Dayana Yastremska ont logiquement eu des mots forts pour leur pays.
« En mission », voilà comment Elina Svitolina se définit actuellement. Après avoir un temps menacé de se retirer du tournoi à Monterrey, la tête de série numéro 1 au Mexique a finalement affronté et battu la Russe Anastasia Potapova dans la nuit de mardi à mercredi. « C'est un tournoi très spécial pour moi car je vais reverser l'intégralité de l'argent gagné ici à l'armée ukrainienne. Merci de votre soutien », a confié l'Ukrainienne, au bord des larmes, à l'issue de sa victoire forcément particulière. Victorieuse du tournoi en 2020, l'intéressée était pour l'occasion vêtue aux couleurs de son pays, en jaune et bleu. De son côté, à Lyon, Dayana Yastremska a, elle aussi, réussi son entrée en lice en dominant Ana Bogdan. « C'était écrit que ce se serait ton jour et tu le mérites totalement ! C'était le match le plus difficile que j'ai jamais joué en termes de sentiments et d'émotions », a par la suite reconnu la Roumaine, sur ses réseaux sociaux.
« Mon cœur était en Ukraine... »
« Ce match était tellement stressant. Je n'ai jamais joué de ma vie avec de tels sentiments. J'étais extrêmement nerveuse. Je voulais gagner, bien sûr, mais j'avais tellement de pensées différentes dans ma tête. Franchement, au début du match, je n'arrivais pas à gérer mes émotions. J'ai essayé de rester concentrée, de jouer point après point. C'était difficile, mais je suis fière d'avoir pu gagner ce match. Bien évidemment, tout ce qui se passe ces jours-ci est une source de motivation, a ensuite expliqué Yastremska, dans des propos repris par L'Equipe. À Dubaï, je ne pensais qu'au tennis. Ici, mon cœur était en Ukraine et mon esprit en à Lyon. Mon cœur était dans mon foyer et mon esprit devait lutter sur un court. C'est très compliqué. C'est difficile à comprendre si on ne le vit pas. Ce que je ressens, ce n'est pas la nervosité habituelle qui peut accompagner un match, c'est bien plus. »