Roland-Garros : Sous la pluie, donc l'humidité, c'est parole à la défense

Roland-Garros : Sous la pluie, donc l'humidité, c'est parole à la défense ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 30 mai 2024 à 14h36

L'incessante pluie qui escorte le début des Internationaux de France n'empêche tout de même pas le jeu, particulièrement sur les deux courts principaux où l'influence de la météo reste importante.

Il y a dix ans, Rafael Nadal aurait assurément adoré l'humidité extrême qui sévit à Roland-Garros depuis le début de la semaine. Mais en 2024, l'Espagnol ne peut plus exclusivement s'appuyer sur sa légendaire défense mais doit espérer conclure plus vite, c'est pourquoi bon nombre d'observateurs appellent désespérément à le revoir dans deux mois pour Paris 2024, dans des conditions qu'on peut espérer plus estivales. Donc sèches et moins lourdes, contrairement à cette apocalyptique fin de mai où le jeu est ralenti au maximum sur la surface qui, traditionnellement, est déjà la plus lente de toutes.

Tulasne : "Par temps sec, le lift de Nadal devient encore plus bondissant"

En 2013, Thierry Tulasne faisait un point qui ne rajeunit personne : "Par temps chaud ou sec, les effets donnés à la balle sont multipliés sur terre battue, surtout le lift, et celui de Rafael Nadal devient encore plus bondissant et met davantage Roger Federer à la torture, notamment sur son revers. A rebours, une surface ralentie permet à Roger Federer de pouvoir davantage jouer ses coups à hauteur de hanche car la balle gicle moins, ce qui lui convient davantage. Et il faut savoir aussi que lorsque les courts sont bâchés, ils se durcissent et deviennent donc plus favorables aux joueurs plus offensifs. Il y a donc beaucoup de choses fausses dites sur la météo."

La donne n'a pas changé sur les courts annexes et le Simonne-Mathieu, non couverts. Et l'apparition des toits n'empêche pas le maintien de cette forte humidité sur le Chatrier et le Lenglen. Mercredi soir, lors des sixièmes jeux de chaque lot de balles (qui changent, donc, tous les sept jeux) entre Richard Gasquet et Jannik Sinner, celles-ci étaient plus près de l'orange que du jaune, tant elles étaient gorgées d'eau et avaient bu la terre. On a souvent eu la sensation que le revers magique du Français allait déborder le jeune Italien, tant il était bien frappé, mais... Le n°2 mondial, dont la couverture de terrain est déjà impressionnante en temps normal, n'avait pas besoin de ça. Cette année, c'est plus inévitable que jamais, les défenseurs ont la cote. Et les attaquants gros serveurs attendent déjà impatiemment Wimbledon.

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