FFT : Tsonga pas tendre avec Moretton

FFT : Tsonga pas tendre avec Moretton ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 15 septembre 2024 à 19h30

Alors que le tennis français est en quête de résultats après un été manqué, Jo-Wilfried Tsonga a pointé du doigt la politique mise en place par le président de la FFT Gilles Moretton.

Jo-Wilfried Tsonga avait un message à faire passer. Après un été compliqué pour le tennis français, entre un zéro pointé lors de Paris 2024 et l'échec des Bleus en phase de groupes de la Coupe Davis à Valence, l'ancien finaliste de l'Open d'Australie s'est confié sans filtre dans un entretien accordé au quotidien local Var-Matin. Il a notamment eu la dent dure à l'encontre du président de la Fédération Française de tennis (FFT) Gilles Moretton, dont le nom est lié à des affaires de malversations et de corruption mais qui serait également accusé de parjure lors de son audition devant le Sénat au mois de janvier dernier. « Je suis fatigué que l'on parle du sport que je chéris le plus à travers des histoires de malversations, a confié Jo-Wilfried Tsonga en amont de l'Open de Saint-Tropez, dont il est le directeur. Et, qu'à cause de certaines personnes, on parle négativement du sport que je chéris. »

Tsonga : « Il va bien falloir qu'ils répondent de leurs résultats »

Alors que Gilles Moretton est candidat à sa succession à l'occasion de l'élection prévue le 14 décembre prochain, Jo-Wilfried Tsonga garde en travers de la gorge le fait de ne pas avoir été choisi pour prendre la tête de l'équipe de France de Coupe Davis. L'ancien numéro 5 mondial assure que les excuses données à l'époque pour écarter son profil ne sont pas crédibles. « On m'a parlé de conflit d'intérêts entre mes activités et ce poste, a-t-il confié. Mais en réalité, je crois que l'on a plus tendance à gêner qu'autre chose. » Regrettant que la fédération ne se tourne pas vers les anciennes gloires du tennis français, Jo-Wilfried Tsonga assure qu'il y a « clairement un problème » mais que personne ne veut l'affronter. « Quand rien ne marche, il faut pourtant se poser les bonnes questions, a-t-il conclu. C'est un peu facile de dire que ce problème vient de ceux qui étaient en poste avant. Il va bien falloir qu'ils répondent de leurs résultats. » Les prochaines élections pourraient être une opportunité pour remettre le tennis français sur de bons rails.

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