Natation : Marchand veut profiter de son expérience aux Etats-Unis pour Paris 2024

Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 23 avril 2023 à 10h10

Alors qu'il se montre dominateur aux Etats-Unis, Léon Marchand assure que cette expérience lui permet de mieux aborder les grands événements internationaux et confie être concentré sur Paris 2024.

Léon Marchand épate de l'autre côté de l'Atlantique Parti s'installer aux Etats-Unis pour rejoindre Bob Bowman, le natif de Toulouse s'avère intouchable dans les épreuves universitaires depuis plusieurs semaines. « Cette année, je n'ai pas perdu une seule course, a-t-il rappelé dans un entretien accordé à Canal+. Donc, forcément, les gens se disent : 'Lui, il est pas mal et tout...' Mais ça ne change pas du tout ma façon de faire. Je ne m'occupe pas trop des autres, je fais vraiment mon truc à moi. » Assurant que son objectif à chaque course est de « repousser (sa) limite », Léon Marchand confie que le haut niveau de compétition aux Etats-Unis est un bonus en vue des prochaines échéances mondiales. « Il y a une concurrence qui est assez incroyable aux Etats-Unis, il y a les meilleurs nageurs du monde, affirme-t-il. C'est vrai que ça rajoute un entraînement à la pression, à cette haute intensité de compétition. Par exemple, l'an passé aux championnats du monde, ça m'avait beaucoup aidé d'avoir été plus habitué à ce genre de pression avant d'arriver en finale. » S'il admet passer de moins en moins inaperçu, Léon Marchand confie se satisfaire de mettre en lumière la natation par ses performances. « Je suis content qu'on parle de natation parce ce que n'est pas forcément le sujet le plus abordé, affirme le Toulousain. Je suis content que les Français s'intéressent aussi aux NCAA. C'est vraiment du positif. »

Marchand « complètement différent » de Phelps

Assurant être « hyper-motivé » et avoir « une grosse ambition », Léon Marchand confie être « super exigeant chaque jour » et profiter à plein des apports de Bob Bowman. « C'est un entraîneur comme les autres mais ce qu'il m'a apporté en plus, c'est vraiment l'environnement qu'il a créé à l'entraînement, ajoute le double champion du monde l'an passé à Budapest. La première chose, c'est vraiment la bonne humeur qu'il met, beaucoup d'énergie au bord du bassin et, surtout, il met un focus particulier sur la technique et sur l'intensité qu'on met au quotidien. » Mais c'est surtout l'écoute du technicien américain que Léon Marchand apprécie. « il y a des moments où je vais être vraiment dans le mal et il va me dire : 'Bon, tu rentres chez toi, tu récupères, tu fais une bonne sieste et tu reviens demain' », ajoute-t-il. Avant de prendre sous son aile Léon Marchand, Bob Bowman reste connu pour être celui qui a façonné Michael Phelps. S'il assure comprendre les comparaisons avec l'Américain, le Français assure être « complètement différent ». « La façon dont il s'entrainait était complètement différente par rapport à la mienne, ajoute Léon Marchand. Par exemple, il ne prenait jamais de vacances, il n'y avait jamais de pause. Je nage beaucoup moins que lui à l'époque et il avait une intensité à l'entraînement que je n'avais pas encore à ce moment-là. »

Marchand : « Une chance d'avoir les Jeux Olympiques à la maison »

S'il s'est révélé aux yeux du monde l'an passé, Léon Marchand sera surtout attendu lors de Paris 2024 et, s'il ne se met pas trop de pression, il a conscience de l'importance de l'événement « J'aimerais bien gagner à Paris, affirme-t-il. Je ne sens pas la pression monter mais je vois que les gens commencent à suivre parce que c'est un gros événement pour les Français, pour moi aussi. Je sens que ça commence à monter mais ce n'est pas forcément une pression qu'on me met. » S'il compte aborder les prochains Jeux Olympiques comme étant « une compétition comme les autres », Léon Marchand se réjouit à l'idée d'être soutenu par le public français alors qu'il sera peut-être au sommet de sa carrière. « C'est une chance d'avoir les Jeux Olympiques à la maison, confie-t-il. Je vais avoir 21 ans, ça sera l'âge parfait, je suis un peu dans mon pic de performance donc je pense que c'est une chance car je vais l'aborder le plus décontracté possible. » Un état d'esprit qui pourrait lui permettre de rejoindre la liste des Tricolores médaillés d'or olympiques.

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