Natation - Dopage : Marchand stupéfait par le scandale chinois

Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 21 avril 2024 à 09h28

Léon Marchand et d'autres nageurs ont fait part de leur étonnement après la révélation d'un présumé scandale de dopage en Chine avant les Jeux Olympiques de Tokyo, alors que l'Agence mondiale antidopage était au courant de ces contrôles positifs.

La polémique enfle. Et le monde de la natation ne reste pas silencieux. Alors que, selon une enquête d'ARD et du New York Times, 23 nageurs chinois auraient été contrôlés positifs à la trimétazidine, une substance interdite, à quelques mois des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, où la Chine a remporté trois titres et six médailles, et que l'Agence mondiale antidopage (AMA) était au courant, les réactions se multiplient. Grande chance française de médaille(s) aux Jeux de Paris, le quintuple champion du monde Léon Marchand a fait part de sa stupéfaction sur X (ex-Twitter), manifestant son étonnement avec un émoji en réaction à un message du journaliste Nick Butler, l'un des auteurs de ces révélations effectuées après deux années d'investigation. Pour son compatriote tricolore Yohann Ndoye-Brouard, sur le même réseau social, c'est tout simplement "lunaire". La nageuse Marie Wattel va elle plus loin. "Il semble que l'AMA et la Fédération internationale de natation nous ont encore fait faux bond."

Une gestion de l'AMA "catastrophique"

L'AMA s'est elle justifiée en expliquant avoir été informée en juin 2021 par l'agence chinoise antidopage de ces contrôles positifs de nageurs qui auraient été "exposés par inadvertance à cette substance à la suite d'une contamination". "Les scientifiques et les enquêteurs de l'AMA n'ont pas pu mener leur enquête sur le terrain, en Chine, en raison des restrictions extrêmes imposées par le confinement lié au Covid. L'AMA a finalement conclu qu'elle n'était pas en mesure de réfuter la possibilité qu'une contamination soit à l'origine du TMZ (trimétazidine, ndlr) et qu'elle soit compatible avec les données analytiques dans le dossier", peut-on lire dans la suite du communiqué. Une gestion de l'Agence mondiale antidopage notamment dénoncée par l'entraîneur national tricolore Denis Auguin. "Je ne suis ni médecin, ni expert et peut-être que la contamination collective est plausible, je n'en sais rien. Mais la gestion derrière est catastrophique et n'envoie pas un bon signal. Il y a des tas d'exemples de gens contaminés par la nourriture et blanchis. Mais dans ce cas, il y a une procédure, une suspension provisoire et une enquête ou des analyses pour savoir si l'athlète est de bonne foi. Là, c'est un peu rocambolesque comme façon de faire", déclare au Parisien celui qui est responsable de la relève à la FFN.

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