Natation - Dopage : Un nouveau gros scandale en Chine ?

Guillaume Marion, Media365, publié le samedi 20 avril 2024 à 12h35

Avant les Jeux Olympiques de Tokyo, 23 nageurs chinois auraient été contrôlés positifs à une substance interdite, d'après une enquête de la chaîne allemande ARD et du New York Times.

A désormais moins de 100 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024, c'est une nouvelle qui pourrait faire grand bruit dans les bassins, voire même au-delà. En effet, alors que Sun Yang avait déjà défrayé la chronique ces dernières années (le triple champion olympique a été suspendu pour violation du règlement antidopage), une nouvelle affaire de dopage pourrait toucher la Chine. Car, d'après une enquête menée par la chaîne allemande ARD et par le New York Times, 23 nageurs chinois auraient été contrôlés à la trimétazidine, une substance interdite, lors d'une compétition à Shijiazhuang en janvier 2021, soit quelques mois avant les JO de Tokyo. Ainsi, Zhang Yufei, la championne olympique du 200 m papillon, Wang Shun, le champion olympique du 200 m 4 nages, ou encore Qin Haiyang, le champion du monde du 50, 100 et 200 m brasse l'année dernière, seraient visés par cette enquête. Pour se justifier, la Chine a évoqué une contamination accidentelle par la nourriture à l'hôtel des nageurs.

L'Agence mondiale antidopage était au courant

Deux mois après la compétition, des traces de trimétazidine ont été trouvées par des inspecteurs à plusieurs endroits (dans la cuisine et dans les égouts notamment). Mise au courant de cette situation par CHINADA (l'agence antidopage chinoise), l'Agence mondiale antidopage (AMA) ne serait donc pas allée plus loin dans ce dossier, faute de « preuve crédible ». Questionnée sur le sujet par l'ARD, cette dernière aurait d'ailleurs déclaré « n'avoir aucune raison de contester la thèse de la contamination ». Si pour l'AMA, cette affaire semble réglée, l'agence américaine anti-dopage (USADA) n'est pas vraiment du même avis et parle déjà d'énorme scandale. « C'est un coup de couteau dans le dos des athlètes propres et une profonde trahison des athlètes qui concourent de manière juste, qui suivent les règles. (...) Si cela est vrai, cela ressemble à une dissimulation au plus haut niveau du monde », a notamment réagi Travis Tygart, le patron de l'USADA, auprès de l'ARD et du New York Times. En tout cas, à quelques mois de Paris 2024, cette histoire fait mauvais genre...

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