Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 10 juin 2022 à 19h10
Jugé en appel pour violences conjugales sur son ex-compagne Margaux Pinot, l'entraîneur de judo Alain Schmitt a de nouveau été relaxé vendredi à Paris.
"Je vais peut-être pouvoir vivre normalement." C'est un Alain Schmitt "soulagé" qui s'est exprimé vendredi devant la cour d'appel de Paris, à la sortie de l'audience. Déjà relaxé en avril dernier par le tribunal correctionnel de Bobigny, l'entraîneur de judo, accusé de violences conjugales par son ex-compagne Margaux Pinot, a de nouveau été relaxé. Et il se dit "content que les magistrats aient fait preuve de bon sens (...) C'était beaucoup d'attente, beaucoup de doutes, beaucoup de paroles à encaisser, des choses que j'ai eu beaucoup de mal à encaisser et aujourd'hui je suis soulagé."
Pinot, (28 ans) qui n'était pas présente à l'audience, assure que Schmitt (38 ans), qui était son entraîneur au Blanc-Mesnil puis son compagnon depuis 2017, même si leur liaison amoureuse était confidentielle, l'a étranglée, rouée de coups et que sa tête a été frappée au sol à plusieurs reprises lors de leur altercation à son domicile en Seine-Saint-Denis, en novembre dernier. Elle avait publié une photo de son visage tuméfié, et une grande partie du judo français avait pris et fait et cause pour la championne, comme Teddy Riner, Clarisse Agbégnénou, Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, ou encore Roxana Maracineanu, ex-ministre des Sports. Une guerre médiatique avait alors éclaté entre les deux protagonistes, dont les versions s'opposent.
Et alors que Schmitt devait initialement aller entraîner en Israël, l'affaire a éclaté, et la fédération israélienne s'est rétractée. L'ancien judoka a finalement rebondi en Bulgarie alors que son ex-compagne a retrouvé les tatamis, et glané une médaille de bronze dans la catégorie des moins de 70 kg lors des derniers championnats d'Europe, à Sofia.