Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le dimanche 06 août 2023 à 19h12
Quels enseignements peut-on retenir du premier test-match du XV de France perdu en Ecosse (25-21) ce samedi à un mois de la Coupe du monde ?
Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France, se grattera la tête au moment de dresser sa liste définitive de 33 joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde de rugby en France (du 8 septembre au 28 octobre). Ce samedi, malgré le revers subi à Murrayfield en Ecosse (25-21) dans le cadre de son premier match de préparation, le XV de France a montré de belles choses. Avec une équipe fortement remaniée qui plus est. Trois titulaires lancés dans le grand bain célébraient à cette occasion leur première cape en Bleu (Louis Bielle-Biarrey, Emilien Gailleton, Paul Boudehent). Que peut-on alors retenir de cette défaite encourageante ?
Tout d'abord la première période de grand niveau. Symbolisée par Louis Bielle-Biarrey, auteur d'un essai pour sa première sélection, l'équipe de France a pris à la gorge son hôte du jour, trouvant le chemin de l'en-but à trois reprises. Dans des registres différents, tantôt à travers les grands espaces, tantôt en force, les Bleus ont fait forte impression. Par ailleurs, de nombreux joueurs considérés comme des seconds choix, voire même des troisièmes choix à leurs postes, ont démontré qu'ils pouvaient chambouler la hiérarchie préétablie.
Pierre Bourgarit, relégué derrière Julien Marchand et Peato Mauvaka au talonnage, a montré un visage conquérant. Précis également dans la conquête en touche. Le 3eme ligne Yoan Tanga a de son côté terminé meilleur plaqueur de la partie (17 plaquages). Cependant, tout n'a pas été bon dans la copie rendue au bout des 80 minutes. En supériorité numérique en seconde période, les Tricolores n'ont pas inscrit le moindre point et ont subi de plein fouet la révolte écossaise. Comment expliquer une telle défaillance ? Outre l'absence des cadres du XV de France, Fabien Galthié a avancé face à la presse l'avance du XV du Chardon dans sa préparation.
Dumortier, Dulin, Gros et Bamba, les grands perdants ?
Le travail foncier des internationaux français lors des rassemblements à Monaco puis à Marcoussis a laissé des traces. Et certainement empêché les Bleus de maintenir leur énergie sur l'ensemble de la rencontre. D'autant plus que les hommes de Gregor Townsend ont pu se réunir un mois avant les Bleus et ont également un match de préparation dans les jambes (victoire contre l'Italie 25-13 la semaine passée) et par conséquent plus de rythme. Sur un plan individuel, certains éléments ont déçu. Après nous avoir habitué à martyriser les défenses adverses, Ethan Dumortier n'a par exemple jamais été en mesure de briller sur l'aile. Pas plus que Brice Dulin, habituellement si prépondérant par ses relances et son jeu au pied précieux. Au sein du paquet d'avants, les piliers Demba Bamba et Jean-Baptiste Gros ont également montré des difficultés en mêlée fermée. Mais tout ce petit beau monde aura probablement l'opportunité de se montrer sous son plus beau jour au cours des futures rencontres amicales du XV de France. Les trois week-ends suivants, les hommes de Fabien Galthié se mesureront successivement à l'Ecosse, aux Fidji et à l'Australie.