Clément Pédron, Media365 : publié le lundi 01 janvier 2024 à 18h25
Deux ans après son précédent Grand Chelem, la France a réalisé un nouvel exploit en battant l'Angleterre au terme d'une finale haletante (24-21). Dimitri Yachvili a été le héros de cette campagne.
Il y a vingt ans, le XV de France remportait le Tournoi des 6 Nations en réalisant son huitième Grand Chelem, le dixième dans son histoire. Pourtant, tout n'a pas été simple dans une « finale » de rêve au Stade de France contre l'Angleterre (24-21). Mais avant d'évoquer ce doux souvenir de « Crunch », il convient de rembobiner et de reprendre le fil de l'histoire. La bande à Bernard Laporte a lancé les hostilités à la maison, dans l'enceinte dionysienne contre l'Irlande. Malgré une entame de match timide, les Tricolores déroulent en seconde période grâce aux essais de Papé, Jauzion et Elissalde tout en profitant de la bonne patte de Michalak. Devant près de 80 000 personnes, le XV de France lance son tournoi par une victoire nette et sans bavure contre le XV du Trèfle (35-17). Dans la foulée de ce match, la France enchaîne contre l'Italie, toujours à Saint-Denis avec un succès moins maîtrisé mais sans encaisser un seul point (25-0).
A la maison, la bande à Frédéric Michalak excelle et s'apprête à faire deux déplacements, au pays de Galles et en Ecosse à l'occasion des troisième et quatrième journées du Tournoi des 6 Nations. Là-encore, les Bleus s'imposent respectivement sur le score de 29-22 à Cardiff avec des essais d'Harinordoquy et d'Elissalde, puis 31-0 à Adimbourg. A Murrayfield, un homme commence à faire parler de lui : Dimitri Yachvili. Contre le XV du Chardon, le demi de mêlée inscrit quatre pénalités et deux essais.
Une fin de match tendue face au XV de la Rose
Après quatre matchs et autant de victoires, la France accueille l'Angleterre qui elle, ne peut plus faire le Grand Chelem en raison de sa défaite à Twickenham face à l'Irlande. Mais le XV de la Rose est bien décidé à priver les Bleus de cet exploit. Au Stade de France, les deux formations s'observent et se testent durant le premier quart d'heure. C'est le temps qu'il faut à Dimitri Yachvili pour rentrer dans le match. Le joueur évoluant à l'époque sous les couleurs de Biarritz mystifie l'Angleterre à lui tout seul, d'abord sur une passe au pied pour Harinordoquy, avant d'aller lui-même aplatir. Ajoutez à cela trois pénalités et une transformation et vous obtenez un score en faveur des Bleus à la pause (21-3).
Au retour des vestiaires, les champions du monde se rebiffent par l'intermédiaire de Cohen et Lewsey, auteurs d'un essai chacun, auxquels il faut ajouter les tentatives au pied réussies de Barkley. Heureusement pour la bande à Bernard Laporte, Yachvilli a, un peu plus tôt, redonné trois points d'avance au XV tricolore à la suite d'une autre pénalité. Ce matelas est plus que nécessaire puisque les Bleus s'imposent sur le score de 24-21 face aux Anglais.