Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mercredi 05 juillet 2023 à 16h07
La Fédération française de ski a réagi via un communiqué suite à la révélation de l'affaire Julia Simon (accusée d'avoir usurpé la carte bancaire de sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet) affirmant que c'était à l'organe pénal compétent de prendre une décision.
C'est une affaire qui a fait l'effet d'une bombe dans le petit monde du biathlon français. Ce mercredi, le journal L'Equipe a révélé que Julia Simon, victorieuse de la Coupe du Monde 2022-23 faisait l'objet de deux plaintes pour fraude bancaire, car elle aurait usurpé en août dernier la carte bancaire de sa coéquipière en équipe de France Justine Braisaz-Bouchet (pour une somme entre 1000 et 2000 euros) et d'une membre du staff de l'équipe de France (pour quelques dizaines d'euros). Julia Simon conteste les faits, et dans la journée de mercredi, la Fédération française de ski a publié un communiqué, affirmant qu'elle avait bel et bien ouvert une enquête à ce sujet, mais qu'elle s'en remettait désormais à "l'organe pénal compétent".
Des déclarations contradictoires
"Suite à la publication dans la presse d'articles relatant un conflit personnel entre Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet, la Fédération Française de Ski souhaite apporter les éléments suivants. Fabien Saguez, président de la Fédération Française de Ski, a été amené à saisir, dès le printemps, la commission nationale de discipline pour des faits internes à l'équipe de France de biathlon. La Commission nationale de discipline de première instance de la FFS s'est réunie le 1er juin pour examiner ce dossier. À l'issue de l'audience, cette commission indépendante a considéré que seuls les résultats de l'enquête pénale permettront de déterminer si les faits reprochés à Julia Simon sont avérés. Elle a donc prononcé un sursis à statuer dans l'attente de la décision de l'organe pénal compétent en charge de cette affaire. Au regard de la complexité et technicité des faits ainsi que des déclarations contradictoires des différents protagonistes, les membres de la commission ont en effet estimé que ni l'organe d'instruction ni la commission de discipline de la FFS n'avaient les moyens d'investigation, notamment techniques et informatiques, pour se prononcer sur la matérialité de certains faits et déterminer si ceux-ci sont contraires à l'éthique et à la déontologie sportive. En l'état actuel des choses, la Fédération Française de Ski ne s'exprimera pas davantage sur la situation." Julia Simon, qui a suspendu ses réseaux sociaux ce mercredi, continue de s'entraîner en marge de l'équipe de France. Justine Braisaz-Bouchet, qui a accouché il y a cinq mois d'une petite fille, tente quant à elle de revenir à son meilleur niveau pour reprendre le fil de sa carrière la saison prochaine. Une saison qui commence bien mal pour le biathlon féminin français, que les faits soient avérés ou non.