Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 14 août 2024 à 16h05
Dominique Malonga, à seulement 18 ans, a vécu un moment d'une intensité rare avec le monument olympique de dimanche à Bercy.
Un peu plus à froid, Dominique Malonga est revenue sur la finale de folie entre les Bleues et Team USA, remportée d'un minuscule point par les Américaines (66-67) qui auraient été envoyées en prolongation si le pied de Gabby Williams n'était pas d'un rien à deux points (et non à trois) sur l'ultime tir au buzzer. Les Françaises sont entrées avec l'état d'esprit pour regarder leurs terribles adversaires dans les yeux, "ça reste des joueuses de basket et on fait le même sport" : "On a tout donné sur le terrain, on a mis les coups et l'intensité qu'il fallait. On s'est jetées sur les ballons... On se préparait pour cette finale depuis des semaines, c'était notre objectif, dans un coin de la tête tout le monde le savait. On passe à rien du tout, c'est difficile mais on peut vraiment être fières."
"Contente d'être rentrée et d'avoir pu participer un peu"
Le plan était clair : réduire leur attaque qui mettait quasiment 100 points à tout le monde et des écarts de 20 longueurs, comme l'explique la benjamine de l'équipe de France (18 ans) : "C'est une équipe très offensive, mais qui a plus de failles défensivement. On a un peu le même style de jeu, c'est beaucoup de relances rapides et d'agressivité." Les objectifs étaient tout autant définis, à savoir le repli, les tirs en première intention, ne jamais avoir une joueuse seule et tenir les oppositions directes : "Il fallait contrer leur première action. On sait que quand elles jouent plus longtemps, quinze ou 20 secondes, elles ont du mal à trouver des paniers faciles. Donc on les a maintenues dans ce qu'elles n'aiment pas, et ça a plutôt fonctionné."
La petite pépite de Tarbes, lors de ses entrées au cours de cette finale, a vite senti que toutes les joueuses étaient "trop fortes" et qu'il fallait donc "être au niveau" : "Je suis rentrée un peu dans ma bulle pour être concentrée et savoir ce que j'avais à faire, c'est-à-dire éviter de me prendre un panier. J'étais contente d'être rentrée et d'avoir pu participer un peu." Un affrontement inoubliable qui, dimanche après-midi, a clôturé non seulement les tournois de basket olympiques, mais aussi l'ensemble des compétitions de Paris 2024.