Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 25 octobre 2024 à 17h19
Abdellatif Benazzi (56 ans) est officiellement candidat à la présidence de World Rugby. Vendredi, l'instance a confirmé que le nom du Français faisait partie des postulants, au même titre que l'Australien Brett Robinson et de l'Italien Andrea Rinaldo.
Abdellatif Benazzi (56 ans) bientôt patron du rugby mondial ? World Rugby a annoncé vendredi que le Français faisait bien partie des candidats à la succession de Bill Beaumont. Ils seront trois en tout, puisque l'Ecossais John Jeffrey avait lui aussi prévu initialement de se lancer à la conquête de la planète rugby avant de renoncer le mois dernier à se présenter après que sa Fédération ne l'ait pas soutenu. Benazzi sera en concurrence avec Brett Robinson et Andrea Rinaldo. L'Australien, proposé par l'Australie, sera soutenu par l'Angleterre, tandis que l'Italien, également proposé par son pays, sera soutenu par l'Irlande. Notre postulant, quant à lui, sera soutenu par l'Afrique du Sud. Déjà en campagne (le vote aura lieu le 14 novembre), l'ancien capitaine du XV de France avait avoué il y a dix jours au micro de France Inter que "c'est cette énergie qui lui a été inculquée qu'(il a) maintenant envie de mettre à disposition du rugby mondial", conscient que son arrivée sur le terrain politique pourrait lui valoir de prendre des coups. Mais cela ne semble pas faire peur à celui qu'il ne faut pas pousser bien longtemps pour qu'il se replonge dans la demi-finale historique du 31 octobre 1999 remportée face aux All Blacks ("C'était un des grands moments du sport français en marquant trente points en seconde mi-temps, c'était un moment exceptionnel").
Benazzi : "Le rugby mondial est en crise"
"Des coups, j'en ai pris depuis que j'ai commencé le rugby (rires). C'est un sport extraordinaire, mais il n'y a pas que des coups, il y a aussi de vraies aventures humaines." Le natif d'Oujda, au Maroc, qui faisait partie des soutiens de Florian Grill lors de la course à la réélection du toujours président de la FFR s'était dit ce jour-là "prêt" à se battre pour conquérir le monde du rugby. "Depuis deux ans quand m'a été donnée la vice-présidence de la Fédération française de rugby, j'ai fait un diagnostic. On a eu la chance de recevoir deux événements mondiaux en France (...) Et s'il y a eu un constat, c'est que le rugby mondial est en crise. Il y a onze grandes nations et elles sont toutes déficitaires, parce qu'on arrive à la limite d'un modèle." L'ancien deuxième ligne des Bleus (78 sélections, deux victoires dans le Tournoi des 6 Nations) aujourd'hui vice-président du rugby français en charge de l'international espère remédier au problème en prenant les commandes. "Il faut sécuriser ces grandes nations et pour développer le rugby mondial, il faut que je m'appuie sur elles (...) Le rugby a tendance à se mondialiser. Il faudra se réformer et donner la parole à tout le monde".