Aurélie Sacchelli, Media365, publié le vendredi 11 octobre 2024 à 14h33
L'écurie américaine Haas, équipée de moteurs Ferrari, a annoncé la signature d'un contrat avec Toyota en tant que partenaire technique. La firme japonaise fait donc son retour en F1 pour la première fois depuis 2009.
A la fin de la saison 2009, l'écurie Panasonic Toyota Racing, dont les pilotes étaient alors Jarno Trulli, Timo Glock et Kamui Kobayashi, annonçait qu'elle quittait le monde de la Formule 1. Quinze ans plus tard, la firme japonaise annonce son retour au sein du sport mécanique n°1, mais pas en tant que constructeur, ni en tant que motoriste. Toyota sera en effet le "partenaire technique" de l'écurie Haas pour "plusieurs années", le nombre de saisons n'ayant pas été précisé par l'équipe américaine. Un partenariat qui débutera dès la semaine prochaine lors du GP d'Austin. "Dans le cadre de ce nouvel accord pluriannuel, les deux parties partageront leur expertise et leurs connaissances, ainsi que leurs ressources. Toyota Gazoo Racing fournira des services de conception, techniques et de fabrication, tandis que MoneyGram Haas F1 Team offrira en retour son expertise technique et des avantages commerciaux. Dans le but de faire progresser le développement et l'aspect compétitif de MoneyGram Haas F1 Team au sein de la Formule 1, Toyota Gazoo Racing développera davantage ses propres connaissances et compétences dans divers domaines grâce à son implication auprès de l'équipe en compétition à la pointe du sport automobile mondial", dit le communiqué de l'équipe Haas, motorisée par Ferrari depuis ses débuts en F1 en 2016, et qui le sera au moins jusqu'en 2028.
Un nouveau simulateur et plus d'essais
Concrètement, Toyota va aider Haas à construire un simulateur sur son site de Banbury, en Grande-Bretagne. L'écurie américaine utilise en effet actuellement celui de Ferrari à Maranello, mais il est souvent indisponible, notamment durant la saison. Par ailleurs, Toyota aidera à organiser des séances de tests privés TPC, avec des monoplaces datant d'il y a deux saisons. Qu'a à gagner l'entreprise japonaise dans cette affaire ? Faire progresser ses ingénieurs en les faisant travailler avec ceux de Haas, et offrir à ses jeunes pilotes du temps de pilotage lors des essais. A défaut d'assister au retour de Toyota comme constructeur ou motoriste à l'avenir, imaginer un pilote japonais dans le baquet Haas à long terme est donc plausible. Le Français Esteban Ocon (28 ans) et le Britannique Oliver Bearman (19 ans), qui ont signé pour "plusieurs années" à partir de 2025, ont donc intérêt à être bons.