Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 30 juin 2024 à 21h20
Après avoir manqué la qualification pour Paris 2024 lors des championnats de France, Pascal Martinot-Lagarde a confié que sa carrière pourrait toucher à sa fin dans le courant de l'hiver prochain.
Pascal Martinot-Lagarde n'a pas atteint son objectif. A l'image de Renaud Lavillenie, le médaillé de bronze aux Mondiaux de Doha en 2019 sur le 110m haies n'est pas parvenu à obtenir sa place pour Paris 2024. Sa dernière chance était ce dimanche lors des championnats de France mais il n'a pu faire mieux que cinquième d'une finale remportée par Sasha Zhoya. Avec un temps de 13''70, il a tout de même réalisé la meilleure performance de sa saison. Alors que ce résultat pourrait être décevant, « PML » assure qu'il dépasse ses attentes. « Ça a l'air d'être un résultat pourri. Mais vous n'imaginez pas à quel point je sors des enfers, a-t-il confié dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe. Je fais 13''70 en finale, je m'attendais à faire pire. » Affirmant qu'il s'entraîne « une jambe depuis début mai », avec « une seule séance spécifique au compteur » en début de semaine, le sociétaire du club de Montgeron assure ne pas avoir de regrets. « Je n'ai pas ma place en équipe de France aujourd'hui, je ne suis pas assez fort, confie-t-il avec philosophie. Je n'avais pas les armes, j'ai un tendon en moins. Il n'y a pas eu de miracle, j'ai tenté. »
Martinot-Lagarde : « Si ça s'arrête, c'est sûr que je partirai en paix »
Pour préparer ces championnats de France, Pascal Martinot-Lagarde a déclaré qu'il était contraint de « jongler avec la douleur » mais que sa non-qualification pour Paris 2024 allait le faire changer de point de vue. « Si j'ai accepté de souffrir à l'entraînement c'était pour épouser le rêve de porter le maillot aux Jeux Olympiques, affirme-t-il. Mais si là il n'y a pas les Jeux, franchement j'ai vraiment mal. » A 32 ans, le natif de Saint-Maur-des-Fossés ne cache pas que la fin de sa carrière se rapproche mais qu'il est prêt à l'accepter. « Si ça s'arrête, c'est sûr que je partirai en paix », a-t-il déclaré avant d'ajouter avoir « encore deux trois trucs à donner » avec « un deuxième projet dans (sa) vie », dans le monde de l'entreprise avec l'idée de laisser progressivement l'athlétisme derrière lui. « Je vais opérer une transition d'entraînement, affirme l'octuple champion de France. Je vais basculer de Pascal qui fait du haut niveau à Pascal qui se fait plaisir au moins pour un petit hiver, une petite tournée, un au revoir bien comme il le faut. Mais j'ai beaucoup trop mal pour continuer six entraînements par semaine. » C'est donc une fin de carrière en douceur qui s'annonce pour « PML ».