Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 26 octobre 2024 à 09h05
Six mois après leur duel épique en finale des championnats de France, Alexis et Félix Lebrun se retrouvent, toujours à Montpellier, en quarts de finale du WTT Champions. Et ils ont hâte d'en découdre...
L'un des deux montera-t-il à nouveau sur la table ? Il y a six mois, le 24 mars, Alexis Lebrun avait battu son petit frère Félix pour conserver son titre et son invincibilité face à son cadet en finale des championnats de France de tennis de table, chez eux à Montpellier. L'aîné était ensuite monté sur la table, chambreur, devant un Félix Lebrun en larmes. Les deux frères, passés dans une autre dimension après leurs médailles décrochées aux Jeux Olympiques de Paris, vont se retrouver samedi soir, toujours à Montpellier. Pas à Bougnol comme lors des « France », mais dans une Sud de France Arena trois fois plus grande (10 000 places), où ils vont cette fois se défier en quarts de finale du tout premier WTT organisé en France. Pour leur plus grand plaisir, même si un duel entre ces frangins de 18 et 21 ans qui ont déjà partagé tant de choses reste forcément particulier.
"Quand on passera le tunnel, ce sera mon adversaire"
"C'est complètement fou. Et qu'il y en ait un qui aille jouer dimanche, c'est complètement dingue. Cette fois, ce n'est pas moi qui vais l'emmener en voiture, a confié en riant Alexis au Midi-Libre. Mais non, franchement, c'est juste dingue. On va kiffer à fond et ça va être trop bien." Mais comment se prépare-t-on à affronter un membre de sa famille ? : "C'est mon frère mais quand on passera le tunnel, ce sera mon adversaire. Quand on se serre la main, ça redeviendra mon frère." Et d'ajouter que chacun va essayer de surprendre l'autre, avec une préparation pas comme les autres. "Vu que tout notre staff, on le partage, personne ne va nous aider. On est vraiment seul", précise l'aîné. L'entraîneur de Félix (7e mondial) et d'Alexis (16e) n'assistera d'ailleurs pas à ce duel fratricide, lui qui a plaisanté sur le fait qu'il allait "poser un RTT". "J'ai fait le boulot jusque-là, maintenant c'est terminé. Je n'aime pas ça, je n'ai pas envie de le vivre, ce n'est pas agréable. J'ai 300 matches dans l'année où je peux tirer quelque chose de leurs matches, s'il y en a un où je ne le fais pas, ce n'est pas très grave", avoue ainsi Nathanaël Molin.