Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 26 janvier 2023 à 17h27
Seize fois moins diffusé à la télévision que son homologue masculin, malgré une nette augmentation ces dernières années, le sport féminin se mobilise avant les Jeux olympiques Paris 2024.
A partir de lundi prochain, le 30 janvier, et jusqu'au 6 février l'Arcom (Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) reconduit son opération « Sport féminin toujours », et a dévoilé jeudi une étude sur la médiatisation du sport féminin.
Et si cette étude montre que le volume horaire de la diffusion du sport féminin a augmenté de moitié depuis 2018 (contre 22% pour le sport masculin), il ne représentait en 2021 que 4,5 % des retransmissions sportives, contre 71,5 % pour le sport masculin et 24,1 % pour les compétitions mixtes.
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a précisé que "mondialement, c'est en moyenne 4 %, on est donc légèrement au-dessus. Mais cela reste très insuffisant. 16 fois moins, c'est tout de même très perturbant. On va s'y attaquer", a-t-elle déclaré, rapporte L'Equipe.
Marraine de cette édition 2023 de l'opération du régulateur du monde audiovisuel, Cléopâtre Darleux réclame toujours plus de "reconnaissance" pour le sport féminin.
"Les Jeux olympiques de Paris 2024 constituent une vitrine idéale pour le sport féminin, qui doit profiter de ce battage médiatique pour se mettre sous la lumière. Nous devons poursuivre dès aujourd'hui la promotion du sport féminin, a lancé la gardienne de l'équipe de France de handball. Car le sport au féminin peut-il se contenter d'une semaine de promotion ? Bien sûr que non. Ne devrait-il pas être sur un même pied d'égalité avec le sport masculin ? Et quand on ne parlera plus que de sport, sans faire de distinction entre les sexes, et que les médias s'ouvriront autant aux pratiques des femmes qu'à celles des hommes, on pourra se dire qu'enfin, la reconnaissance qui nous est due a été atteinte."
Après le triomphe historique des handballeuses tricolores aux Jeux de Tokyo, la joueuse de Brest avait d'ailleurs vivement regretté que ce sacre passe au second plan médiatiquement, en raison de l'arrivée imminente de Lionel Messi au PSG.