Guillaume Marion, Media365 : publié le vendredi 03 mars 2023 à 19h50
En vue des Jeux Olympiques de Paris 2024, le gouvernement français aimerait recruter 3 000 étudiants, qui seront ensuite formés pour faire la sécurité sur les différents sites.
Pour Paris 2024, les pouvoirs publics jouent la carte de la jeunesse. En effet, alors qu'entre 22 000 et 30 000 agents de sécurité pourraient être recrutés en vue des Jeux Olympiques (du 26 juillet au 11 août) et Paralympiques (du 28 août au 8 septembre), le gouvernement français vient d'ouvrir 3 000 postes pour le moment aux étudiants d'Île-de-France. Ces derniers ont reçu cette semaine un mail à ce sujet. « Les services de l'État souhaitent former et recruter 3 000 étudiants et jeunes [...] pour la surveillance des abords des manifestations ou encore le contrôle de sécurité à l'entrée des stades », peut-on notamment lire dans celui-ci. Pour postuler, les prérequis sont les suivants : être majeur au plus tard en juin 2024, avoir un casier judiciaire vierge et justifier de cinq ans minimum de présence sur le sol français. Les personnes retenues devront ensuite faire une formation gratuite de 106 heures, soit trois semaines.
Une formation rémunérée mais incomplète
Pour attirer plus de monde, alors qu'elle permettra d'obtenir un certificat de qualification professionnelle pour être « agent de sécurité événementielle », cette dernière sera rémunérée à hauteur de 352 euros pour les moins de 26 ans et 482 pour les plus âgés. Par la suite, ceux qui voudront continuer dans cette voie devront compléter leur formation, car ils ne pourront être recrutés que pour des événements rassemblant plus de 300 personnes. « Ces événements ne représentent que 4 % du marché de la sécurité. C'est comme si vous embauchiez un boulanger qui n'a le droit de faire que le nappage chocolat des pâtisseries. Légalement, ces étudiants ne pourront pas travailler de nuit, être gardien, faire des rondes... Ceux qui veulent un métier en parallèle de leurs études devraient pouvoir faire la formation complète de cinq semaines (ce qui correspond à la durée de la formation pour devenir agent de sécurité) », a réagi Florent Lecoq, négociateur de la CGT dans la sécurité privée qui a participé aux discussions, dans des propos recueillis par Le Parisien. Pour l'heure, 474 potentielles candidatures ont été enregistrées d'après le quotidien francilien.