Ryan Lochte : et si la natation faisait sombrer dans l'alcool ?

Ryan Lochte : et si la natation faisait sombrer dans l'alcool ?©Wochit

6Medias, publié le vendredi 12 octobre 2018 à 19h10

À l'image récemment du champion olympique Ryan Lochte, plusieurs légendes de la natation ont rencontré des problèmes avec la bouteille. Un article du Parisien décrypte pourquoi ce sport n'est pas toujours synonyme de bonne santé.

Le sport est régulièrement loué pour ses vertus en matière de santé.

Si dans l'imaginaire collectif, nager est synonyme de bien-être, plusieurs stars de la discipline ont rencontré des problèmes avec l'alcool. Comme le relève Le Parisien, l'Américain Ryan Lochte a été admis en cure de désintoxication au début du mois d'octobre. Le sextuple champion olympique de natation, qui purge actuellement une suspension de 14 mois pour perfusion intraveineuse interdite, est loin d'être un cas isolé. L'hebdomadaire francilien rappelle ainsi que d'immenses stars des bassins comme Michael Phelps, Ian Thorpe ou Grant Hackett, ont, eux aussi, connu des problèmes avec la bouteille.



Afin d'y voir plus clair, Le Parisien a recueilli des témoignages d'experts. "La natation fait partie des disciplines dites de performance où il y a une prédisposition aux addictions. C'est plus poussé sur les sports individuels. Les nageurs ont une activité mentale extrêmement intense, une concentration poussée, ils ont peu de stimulation dans leur activité, ils sont tout seuls et ça gamberge grave", décrypte le docteur Philippe Batel, spécialiste de l'alcoolodépendance.

"Tout ça va à l'encontre de l'idée reçue qui dit que le sport est sain !"

Ce dernier affirme toutefois que la natation n'est pas le seul sport concerné par des dépendances. "Des recherches ont montré que lorsqu'on a une activité sportive de plus de sept heures par semaine, le risque est plus élevé d'avoir une appétence aux produits et substances psychotropes", explique-t-il au Parisien. "Et la courbe est ensuite exponentielle. D'autres études ont mis en avant un certain nombre de gènes communs entre la dépendance au sport et la vulnérabilité à développer des addictions. Tout ça va à l'encontre de l'idée reçue qui dit que le sport est sain !"

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