JO d'hiver 2030 : Killy furieux après le retrait de Val d'Isère

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 03 décembre 2023 à 13h48

Jean-Claude Killy n'apprécie pas du tout le retrait de Val d'Isère de la carte des Jeux Olympiques d'hiver 2030, que la France organisera puisque la candidature des Alpes françaises est seule en lice.

Dans 7 ans, les Jeux Olympiques d'hiver 2030 se dérouleront en France. 21 ans après Albertville (1992), l'Hexagone accueillera l'événement planétaire dans les Alpes. La candidature portée par les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes a obtenu l'aval du CIO , formalisant une excellente nouvelle information pour la France après la tenue des Jeux Olympiques de Paris 2024 (qui devra toutefois être confirmée lors de la 142eme session du CIO pendant les prochains Jeux dans la capitale).

Pour Jean-Claude Killy, qui s'est exprimé à travers un communiqué transmis à l'AFP, la candidature tricolore est « un magnifique projet nord-sud (...) et est cohérent car il s'appuie sur des infrastructures majoritairement existantes. Le triple champion olympique de Grenoble en 1968 a également fait part de sa colère. L'ancien grand champion français s'est dit « attristé et scandalisé par la décision péremptoire de retirer Val d'Isère du dispositif ».

On jette « sans analyse, sans concertation et sans fondement rationnel un pan entier de l'histoire du ski de compétition » selon Killy

Pour Killy (80 ans), co-président du comité d'organisation des JO d'Albertville, on jette « sans analyse, sans concertation et sans fondement rationnel un pan entier de l'histoire du ski de compétition ». Le projet français, qui assure se baser sur 95 % de sites existants, devait s'étendre de Nice au Grand-Bornand, distants de près de 500 kilomètres, avec un pôle ski alpin sur les sites de Courchevel-Méribel et de Val d'Isère. Mais, d'après les informations de L'Equipe et du Dauphiné Libéré, Val d'Isère a été retiré par le CIO dans le but de réduire au maximum le nombre de stations utilisées. La station devait accueillir les slaloms hommes et femmes sur la face de Bellevarde. « Personne, dans tous les échanges que j'ai pu avoir au cours des dernières heures, n'assume la responsabilité » de retirer Val d'Isère, déplore Jean-Claude Killy. « Il semblerait que le dialogue qui devait durer jusqu'au printemps soit déjà terminé », ajoute l'ancien skieur qui demande de « reconsidérer cette décision ». « L'excellence de ses pistes et de ses infrastructures toutes existantes et rodées, son expertise de l'organisation, son histoire forte et sa passion pour le ski de compétition et l'Olympisme », défend Killy au sujet de Val d'Isère. La vitesse et la technique, les deux disciplines du ski alpin, « peuvent vivre sur deux sites » d'après Killy.

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