Rédaction Media365, publié le mercredi 07 septembre 2022 à 22h52
Longtemps bien en place contre Tottenham, l'OM, qui a joué la deuxième période à dix, a fini par s'incliner dans le dernier quart d'heure à Londres (0-2). Frustrant.
L'histoire retiendra que les Marseillais n'ont même pas pu se mouiller la nuque avant d'entrer dans le grand bain de cette C1 version 2022-23. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Bien que placé dans un groupe moins coriace que lors de ses dernières campagnes, l'OM se frottait à ce qui se faisait de mieux d'entrée de jeu : Tottenham. Une formation britannique bien huilée, compétitive et pragmatique, à l'image de son manager, le caractériel Antonio Conte, ancien compagnon de route d'Igor Tudor.
Il y avait d'ailleurs quelque chose d'assez intrigant à voir ces deux bonhommes se recroiser le temps d'un soir, dans leur seconde vie d'entraîneur, près de vingt ans après leurs années communes en Italie, du côté de la Juventus. Car s'ils ne se ressemblent pas à première vue, Conte et Tudor activent des leviers similaires dans leur méthode, tant sur le management, plutôt musclé, que dans l'approche tactique, avec un système en 3-4-3 où le goût pour l'effort est non négociable. Voilà pour le décor. Bien planté dans l'antre moderne de la formation londonienne, le Tottenham Hotspur Stadium.
L'OM avait un plan cohérent
Malgré ces similitudes, il ne fallait pas s'attendre à voir une approche identique chez ces deux équipes. Les Marseillais, dominateurs en championnat, ont rapidement constaté qu'ils entraient dans un autre monde. Cela aurait pu les inhiber. Ce fut tout le contraire. Bien dans leurs crampons, les hommes de Tudor ont proposé une belle opposition à ces Spurs, avec un bon quadrillage du terrain et une agressivité défensive louable. Cela s'est traduit par une première période intense, mais fermée, avec une unique opportunité franche pour Kane, dont le tir croisé a fui le cadre (41e).
À 10, l'étau s'est resserré
Le problème, en Angleterre, c'est que le ciel londonien se couvre vite. Marseille a pu l'attester dès le retour des vestiaires, lorsque Mbemba a laissé ses coéquipiers à dix pour un tacle mal maîtrisé sur Son, dans une position de dernier défenseur (47e). Vaille que vaille, l'OM n'avait pas d'autre option que de fermer la boutique pour limiter la casse avec les moyens du bord. Mais l'étau s'était resserré. Et la pression des Spurs n'a cessé de croître, au cours d'un second acte asphyxiant. Et c'est finalement à l'entame du dernier quart d'heure que Tottenham trouve l'ouverture, le Brésilien Richarlison étant à la réception d'un centre de Perisic pour catapulter le ballon d'un puissant coup de tête (1-0, 76e).
L'affaire était réglée. Pas l'addition. Parce que le virevoltant Brésilien, décidément coriace dans les airs, y est allé de son doublé en plaçant un nouveau coup de casque, cette fois-ci à la réception d'une offrande de Höjbjerg (2-0, 81e). Un dénouement amer pour cet OM, porté par un plan cohérent mais plombé par sa naïveté. En attendant la suite, Marseille paie pour apprendre.