Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 28 novembre 2024 à 18h30
Alors que le match face au Havre a été marqué par des incidents dans les tribunes du Stade de la Beaujoire, Antoine Kombouaré a fustigé cette attitude, même s'il comprend l'agacement des supporters de Nantes.
La tension reste vive à Nantes. Le week-end dernier, le match perdu contre Le Havre a vu certains supporters issue de la « Brigade Loire » essayer d'envahir le terrain du Stade de la Beaujoire. Si la rencontre a pu aller à son terme, il a fallu l'interrompre pendant de longues minutes afin de ramener de la sérénité autour de la pelouse. Présent ce jeudi en conférence de presse, Antoine Kombouaré n'a pas échappé à des questions sur le sujet et il y a répondu avec sa franchise habituelle. « Je comprends la réaction, mais je condamne les agissements en fin de match, a affirmé le technicien kanak. On peut nous insulter, nous conspuer, mais on ne peut pas venir sur le terrain, sanctionner les joueurs, le club et aussi les supporters. » Alors que les tensions sont monnaie courante à Nantes depuis plusieurs saisons, Antoine Kombouaré ne veut pas que cela devienne une habitude avec laquelle il faut vivre.
Kombouaré : « Le terrain, c'est sacré »
« Ce n'est pas parce qu'on connaît ce contexte qu'on s'y habitue. On s'y habitue jamais. Je le condamne, a-t-il ajouté. Je comprends la réaction, la déception, la colère, mais il y a des choses qu'on ne doit jamais faire. » L'entraîneur nantais se désolidarise ainsi totalement des supporters, dont certains avaient caché leur visage, qui ont perturbé le match face aux Havrais et provoqué la fermeture jusqu'à nouvel ordre d'une partie de la tribune Loire. « On va nous agresser ? La violence est interdite. Ce n'est pas normal de venir encagoulé au stade, a affirmé Antoine Kombouaré. Ça veut dire quoi ? Je n'ai pas peur de le dire. Il y a d'autres moyens d'exprimer leur mécontentement et je n'ai pas à juger de ce qu'ils disent. Mais le terrain, c'est sacré. Chacun a sa place. On est nuls, on n'est pas bons, mais il y a des limites. » Alors que Nantes se déplace ce samedi sur la pelouse du Parc des Princes pour y affronter le Paris Saint-Germain, l'entraîneur des Canaris est conscient de la gravité de la situation et appelle ainsi au calme pour les semaines à venir.