Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 09 septembre 2024 à 19h30
Alors que quatre joueurs ont récemment obtenu gain de cause contre l'UNFP et Panini pour l'utilisation de leur image sans autorisation, un collectif de sept anciens professionnels a saisi la justice pour des faits présumés de « corruption » et d'« escroquerie ».
Les déboires judiciaires se poursuivent pour l'UNFP et la société Panini. En mai dernier, la justice s'est prononcée en faveur de quatre joueurs professionnels, qui contestaient l'utilisation de leur image sans autorisation préalable dans le cadre des albums de vignettes commercialisés depuis plusieurs décennies. Vincent Bessat, Jérémy Doku, Jérémy Pied et Bruno Ecuélé-Manga ont ainsi obtenu la condamnation du syndicat des joueurs et de sa filiale Promo-Foot, qui a dû leur verser une somme estimée à plusieurs milliers d'euros. Mais, si l'UNFP espéraient voir le bout du tunnel, cela s'est avéré peine perdue. En effet, au-delà d'un appel interjeté dans cette première affaire en raison « des montants dérisoires » accordés par la justice, une nouvelle plainte a récemment été déposée, selon les informations de RMC Sport et de l'AFP. Sept anciens joueurs professionnels, dont Fabrice Pancrate et Jimmy Briand, représentés par les avocats Me Elie Dottelonde et Me Laure Diu-Lambrechts, attaquent le syndicat des joueurs professionnels mais également la société Panini.
Les liens entre Piat et Guerrini interrogent
Ces derniers sont accusés de « corruption active d'agent privé » et d'« escroquerie ». A leurs yeux, le syndicat des joueurs leur a fait signer une cession des droits à l'image « non négociée, absolue, automatique et sans contrepartie ». Ils pointent également du doigt ce qu'ils présente comme une « opacité des flux financiers et des liens » entre Philippe Piat, président de l'UNFP depuis 45 ans, et le patron de Panini Alain Guerrini, candidat à une place au Conseil d'Administration de la Ligue de Football Professionnel (LFP) comme indépendant. Dans le document listant les griefs à l'encontre des deux dirigeants, les anciens joueurs professionnels assurent qu'ils sont « associés dans de multiples sociétés et Philippe Piat témoigne d'un soutien sans faille à son ami en usant de sa position au sein du football professionnel français pour lui faciliter l'accès à des postes-clés ». Ils ajoutent que « l'UNFP a sciemment trompé les footballeurs professionnels et son intention est caractérisée par la complexité du mécanisme sus explicité et sa volonté évidente d'obtenir les fonds tirés de la commercialisation des droits usurpés à ses derniers ». Une nouvelle affaire qui vient un peu plus obscurcir l'horizon du football professionnel français.