CM 2023 (F) : Les Bleues ont connu un parcours chaotique mais plein de positif

Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 23 décembre 2023 à 18h25

Arrivées en Australie avec peu de certitudes, les Bleues ont connu cette année une Coupe du Monde qui, si elle s'est achevée prématurément, a permis d'entrevoir un bel avenir pour les joueuses d'Hervé Renard.

C'est une Coupe du Monde particulière que les Bleues ont vécu. En effet, l'équipe de France féminine n'a pas abordé la compétition dans les meilleures conditions, ayant vécu en février dernier un véritable psychodrame ayant provoqué la chute de Corinne Diacre. Désavouée par plusieurs cadres, dont Wendie Renard, la patronne des Bleues pendant cinq ans et demi a été démise de ses fonctions à quatre mois du début du Mondial organisé en Australie et en Nouvelle-Zélande. Quittant la sélection masculine d'Arabie Saoudite, Hervé Renard a accepté le défi. Si les débuts ont été idylliques, avec des succès face à la Colombie, le Canada puis en Irlande, le revers concédé face à l'Australie quelques jours avant l'entame de la compétition a mis au jour des doutes. Face à une accrocheuse équipe de Jamaïque, les Tricolores n'ont pas eu le premier match de Coupe du Monde dont elles rêvaient. Le match nul (0-0) ne les a pas mis dans les meilleures dispositions avant de croiser le fer avec le gros morceau de leur groupe, le Brésil. L'ouverture du score précoce signée Eugénie Le Sommer a mis les Tricolores sur le bon chemin mais l'égalisation de Debinha à l'heure de jeu a fait ressortir les doutes.

Le Panama et le Maroc, deux formalités

En bonne capitaine, Wendie Renard a arraché en fin de match un succès précieux dans la course aux huitièmes de finale (2-1). Ce qu'il fallait confirmer contre le Panama en clôture de la phase de groupes. L'ouverture du score dès la 2eme minute signée Marta Cox a jeté un froid et il a fallu 20 minutes aux Bleues pour retrouver leurs esprits et Maëlle Lakrar a sonné la charge. Le résultat a été quatre buts en l'espace de 30 minutes pour rassurer l'équipe de France. Si les Panaméennes sont revenues à deux longueurs en toute fin de rencontre, Vicki Becho a donné plus d'allure au succès tricolore au bout du temps additionnel (3-6). Alors que le Brésil a été accroché par la Jamaïque et éliminé, les Bleues ont terminé à la première place de leur groupe. Ce qui leur a ouvert les portes d'un huitième de finale contre le Maroc. Contrairement à leurs homologues masculins quelques mois plus tôt au Qatar, les joueuses d'Hervé Renard ont très vite mis fin au suspense. Kadidiatou Diani, Kenza Dali et Eugénie Le Sommer n'ont eu besoin que de huit minutes pour mettre les Bleues à l'abri.

L'Australie trop solide pour les Bleues

Le doublé signé par cette dernière à 20 minutes de la fin du temps réglementaire restera anecdotique. Avec cette large victoire en poche (4-0), les Tricolores ont défié l'Australie pour une place dans le dernier carré. Dans un Suncorp Stadium de Brisbane totalement dévoué aux Matildas, ce sont les Bleues qui ont fait le jeu mais sans aucune efficacité offensive. Après 90 puis 120 minutes, les deux équipes se sont séparées sur un score nul et vierge, imposant l'épreuve des tirs au but pour faire la décision. Au bout d'un suspense interminable, un échec de Vicki Becho puis une réussite de Cortnee Vine ont scellé le sort de la rencontre sur la qualification de l'Australie (0-0, 7-6 tab). Un échec qui est resté le dernier des Bleues dans cette année 2023. Sur la lancée de cette Coupe du Monde au résultat sportif décevant, c'est un groupe qui s'est construit autour d'Hervé Renard et les résultats ont été au rendez-vous avec une qualification pour la phase finale de la Ligue des Nations. De bon augure alors que le tournoi olympique de Paris 2024 est en ligne de mire en juillet et août prochains.

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