Thibaut Simon, Media365, publié le dimanche 24 septembre 2023 à 20h48
Dans un entretien accordé au quotidien As, l'internationale espagnole Nuria Rabano évoque un malaise en sélection, présent depuis un moment et bien avant l'affaire Rubiales.
Malgré un titre de Championne du monde, la sélection espagnole fait face à de nombreuses critiques après l'Affaire Rubiales. On apprend aujourd'hui d'après les mots de Nuria Rabano, joueuse du FC Barcelone que le malaise au sein de l'équipe ne date pas de la fin de la Coupe du monde en Australie et Nouvelle-Zélande. En septembre 2022 déjà, la Fédération fait face à une grève des "Las 15". 15 joueuses de la sélection refusent de porter le maillot de la Roja tant que le sélectionneur Jorge Vilda est en poste. En conflit avec l'homme, ces joueuses ne sont pas retenues. Elles indiquent que les méthodes de Jorge Vilda affectent sur leur état de santé et émotionnel. Une situation que Nuria Rabano a subi, elle qui a été appelée après cette grève pour la première fois. "Lorsque j'ai été convoquée, je me suis sentie mal. J'ai eu l'impression d'être là parce que d'autres ne l'étaient pas. Je me sentais mal à l'aise, pas à ma place, je ne profitais pas à 100 % de ma présence dans l'équipe nationale espagnole" a-t-elle expliqué au quotidien As.
Des méthodes dictatoriales
L'ancienne joueuse de Wolfsbourg s'était rapprochée de Montse Tomé, adjointe à l'époque de Jorge Vilda, pour expliquer son état psychologique. "Je n'étais pas prête à 100 %. À partir de là, ils ont décidé de ne plus m'appeler" détaille Nuria Rabano. Touchée par la situation et l'ambiance délétère, la joueuse de 24 ans a suivi de loin la suite des évènements au sein de la Fédération. Pour elle, des changements sont encore nécessaires, malgré les départs de Jorge Vilda et de Luis Rubiales. Alors que l'Espagne s'est imposée en Ligue des Nations face à la Suède (3-2), 20 joueuses qui avaient refusé de revenir en sélection ont finalement honoré leur convocation après un accord conclu avec le Gouvernement et la Fédération. Mais en Espagne, la situation est loin d'être éclaircie...