Axel Allag, Media365, publié le jeudi 19 octobre 2023 à 22h20
Inculpé pour soupçons de corruption dans l'affaire Negreira mercredi, le président du FC Barcelone, Joan Laporta, s'est défendu au micro de Catalunya Radio.
Joan Laporta a expliqué ne pas craindre grand chose dans l'affaire Negreira. Mercredi, l'actuel président du FC Barcelone a pour rappel été inculpé par la justice espagnole pour soupçons de corruption dans le scandale d'arbitrage révélé ces derniers mois. Lors d'une interview accordée à Catalunya Radio, le dirigeant qui avait effectué un premier passage à la présidence entre 2003 et 2010, s'est défendu." Nous pouvons être tranquilles, ils n'ont pas pu le prouver et ils ne pourront pas le prouver (que les paiements auraient été effectués pour acheter des arbitres)", a déclaré Laporta, dans des propos relatés par l'AFP. Mercredi, le juge en charge de l'enquête a expliqué que le dirigeant ne pouvait pas bénéficier, selon lui, de la prescription des faits, étant donné la gravité des accusations, mais cela n'a donc que peu de poids sur l'état d'esprit du dirigeant.
Dénonçant "une campagne orchestrée pour déstabiliser le Barça", le dirigeant n'a eu de cesse d'évoquer cette affaire au cours des derniers mois, et il s'est désormais attaqué au "madridisme sociologique" afin de justifier ses prises de position. "Il existe un madridisme sociologique qui a beaucoup de force, contre lequel nous avons lutté et gagné. Le madridisme sociologique a été confronté au président du probablement meilleur FC Barcelone de l'histoire. C'est un défi très important de lutter avec fair-play contre le madridisme sociologique. Nous y sommes habitués. Il est présent dans les médias, dans les secteurs politiques, dans le pouvoir sportif... et nous devons l'accepter normalement. Mais en tant que supporters du Barça, nous devons nous battre. Un FC Barcelone gagnant, admiré et aimé leur fait peur. Ils salissent le nom du FC Barcelone et notre histoire. Ils veulent contrôler le Barça, voire même s'en emparer", a-t-il souligné.
Selon l'accusation, le club catalan a versé au total plus de 7,3 millions d'euros à Negreira, ancien patron de l'arbitrage espagnol, entre 2001 et 2018. Ces paiements, effectués via l'entreprise Dasnil 95 appartenant à l'ancien arbitre, ont pris fin quand ce dernier a perdu son poste de numéro 2 de l'arbitrage espagnol. Le FC Barcelone et ses ex-présidents Josep Maria Bartomeu et Sandro Rosell avaient déjà été inculpés en mars dernier pour corruption dans cette affaire, à l'instar de Negreira et son fils. En septembre dernier, une perquisition s'était déroulée au.siège du Comité technique des arbitres (CTA), la direction de l'arbitrage espagnol, conférant une nouvelle ampleur à une affaire qui semble loin d'être terminée.