Varane et les commotions cérébrales

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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 02 avril 2024 à 08h51

Raphaël Varane a révélé avoir subi plusieurs commotions cérébrales durant sa carrière, notamment avant le quart de finale du Mondial 2014 perdu par les Bleus contre l'Allemagne.

Parti à la retraite internationale à seulement 29 ans, après la défaite des Bleus contre l'Argentine en finale du Mondial qatari, Raphaël Varane avait ensuite révélé avoir "terminé la Coupe du monde sur les rotules". "J'ai besoin de souffler, je suis en train d'étouffer", justifiait alors celui qui se disait tout simplement « carbo ». Dans un entretien à L'Equipe, le défenseur de Manchester United a révélé qu'il avait subi plusieurs commotions cérébrales au cours de sa carrière. "Quand on regarde trois des pires matches de ma carrière, il y en a au moins deux avant lesquels j'avais eu une commotion quelques jours plus tôt : face à l'Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde 2014 (le 4 juillet, 0-1 avec la France), et avec le Real Madrid contre Manchester City en huitièmes de finale de Ligue des champions 2020", explique-t-il ainsi.

"Je ne me souviens pas du match"

Et c'est après avoir reçu un ballon sur la tempe lors du huitième de finale de ce Mondial brésilien contre le Nigeria qu'il est passé "en monde pilote automatique" : "Si quelqu'un m'avait parlé à ce moment-là, je ne sais même pas si j'aurais été capable de répondre. Je ne me souviens pas du match après ce choc, poursuit-il. Je n'étais pas dans mon état normal et donc j'ai été pris en charge. Je ressentais une fatigue oculaire. J'avais perdu du poids parce que j'étais déshydraté, je n'étais pas en forme. Après, je n'allais pas rater un quart de finale de Coupe du monde parce que j'étais un peu fatigué."

"Je réfléchis différemment"

Et de revenir sur son duel face à Mats Hummels (photo), auteur du seul but du match. "J'étais diminué, mais finalement j'ai joué et plutôt bien, même si je perds ce duel contre Hummels dont on m'a parlé pendant au moins quatre ans, en rigole-t-il aujourd'hui. Ce qu'on ne saura jamais, c'est ce qui se serait passé si j'avais repris un impact au niveau de la tête. Quand tu sais que les commotions à répétition ont potentiellement un effet mortel, tu te dis que ça peut très mal tourner. À l'époque, je n'étais pas père de famille, mais aujourd'hui, à 30 ans et avec trois enfants, je réfléchis différemment." Il conclut enfin en appelant à réduire les têtes, chez les jeunes, mais aussi pour les professionnels car "quant tu enchaînes les têtes sur des frappes, des dégagements ou des centres puissants, ça peut aussi créer une commotion", rappelle-t-il.

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