Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 29 mars 2022 à 16h46
Alors que le Lensois Jonathan Clauss devrait connaître sa première titularisation avec les Bleus contre l'Afrique du Sud mardi soir, son portrait devant le stade Pierre-Mauroy a été la cible de tags insultants.
Il ne s'attend pas vraiment à être applaudi. Interrogé en conférence de presse sur ses débuts avec les Bleus, vendredi dernier à Marseille face à la Côte d'Ivoire (2-1), et sur sa probable titularisation mardi soir contre l'Afrique du Sud au stade Pierre-Mauroy, antre du LOSC, le Lensois Jonathan Clauss avait été questionné sur les possibles sifflets des fans lillois. "J'ai le maillot de l'équipe de France sur le dos. Que je sois sifflé ou pas, à la rigueur... Si je ne le suis pas, tant mieux ça va m'aider au moins. Si je le suis, c'est OK. C'est comme ça", expliquait-il, un brin fataliste. Mais avant même le début de ce match amical, il a pu ressentir l'hostilité des « supporters » locaux à son endroit. Car son portrait affiché devant l'enceinte de Villeneuve-d'Ascq a été vandalisé durant la nuit de mardi à mercredi.
Des tags insultants envers Clauss et son club, le rival lensois, ont en effet été découverts. On pouvait notamment lire « Lensois de m... », parmi d'autres amabilités. Les portraits des autres joueur de l'équipe de France n'ont eux pas été dégradés, alors que celui de Clauss a été recouvert de bandes adhésives bleues pour masquer ces tags, rapporte France Bleu Nord. Concernant les possibles sifflets dont l'arrière droit des Sang et Or pourrait être la cible, ce ne serait pas une première. L'ancien Parisien Adrien Rabiot a d'ailleurs été copieusement hué à Marseille vendredi, alors que Didier Deschamps avait été questionné avant la rencontre sur des possibles sifflets visant les joueurs du PSG, Kylian Mbappé et Presnel Kimpembe, qui n'ont finalement pas joué face aux Ivoiriens. "Je n'ose même pas l'imaginer. S'il y a deux personnes qui sifflent ce serait déjà deux de trop. Ce sont des joueurs de l'équipe de France, à partir du moment où les supporters viennent voir un match des Bleus la logique veut qu'ils soient derrière eux", avait tonné le sélectionneur tricolore.