Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 25 novembre 2022 à 10h19
Alors que toutes les équipes ont désormais joué un match dans ce Mondial qatari, retour sur ces favoris qui n'ont pas déçu, les défaites surprenantes de l'Argentine et l'Allemagne ou les différentes polémiques qui continuent pendant la compétition.
Ces favoris au rendez-vous
Quatre jours après avoir commencé par la défaite du pays hôte contre l'Equateur (0-2), la première journée de la phase de poules du Mondial qatari s'est achevée jeudi soir par le succès du Brésil, l'un des principaux favoris au sacre, face à la Serbie (2-0). Des Brésiliens qui ont dû attendre la dernière demi-heure pour faire la différence, mais qui ont perdu Neymar, touché à une cheville et dont la durée d'indisponibilité n'est pas encore connue. Parmi les autres favoris victorieux, outre la France (voir ci-dessous), l'Angleterre et l'Espagne ont déroulé, contre l'Iran (6-2) et le Costa Rica (7-0), alors que la Belgique a souffert face au Canada (1-0), tout comme le Portugal, opposé au Ghana (3-2).
L'Argentine et l'Allemagne déçoivent
Ce sont les deux plus grosses surprises de ce début de Coupe du monde. Invaincue depuis juillet 2019, l'Argentine, qui restait sur une série de 36 matchs de défaite, a chuté spectaculairement contre l'Arabie Saoudite d'Hervé Renard (1-2), alors que Lionel Messi avait ouvert le score sur penalty pour bien démarrer son dernier Mondial et que les hommes de Lionel Scaloni menaient encore à la pause. Ils sont déjà dos au mur avant d'affronter le Mexique, samedi soir. Le lendemain, ce sont les Allemands qui joueront leur va-tout contre l'Espagne. Car les quadruples champions du monde ont été eux aussi battus alors qu'ils menaient au score, face au Japon (1-2), et risquent également de quitter la compétition dès la phase de poules.
Des Bleus à réaction
Tout avait bien mal commencé pour les Bleus contre l'Australie. Déjà privés de Karim Benzema, victime d'une lésion au niveau du quadriceps de la cuisse gauche à l'entraînement et forfait de dernière minute pour la compétition, les champions du monde en titre ont aussi perdu Lucas Hernandez, blessé au genou droit (rupture du ligament croisé antérieur) sur l'ouverture du score australienne après seulement neuf minutes de jeu. Heureusement, Adrien Rabiot a sonné la révolte, avec un but et une passe décisive pour Olivier Giroud, qui a ensuite égalé le record de buts de Thierry Henry (51), alors que Kylian Mbappé a lui aussi ouvert son compteur en inscrivant le troisième but des Tricolores, finalement vainqueurs 4-1. A confirmer samedi contre le Danemark.
L'Afrique en-dessous
Il a fallu attendre jeudi, et l'avant-dernier match de cette première journée de la phase de poules, pour voir une sélection africaine marquer. Et les Ghanéens ont attendu le dernier quart d'heure face au Portugal (2-3), égalisant grâce à André Ayew avant qu'Osman Bukari ne redonne espoir aux siens en toute fin de match. Un peu plus tôt, le Cameroun avait perdu contre la Suisse sur la plus courte des marges (0-1), alors que le Sénégal, lundi, a craqué en fin de match contre les Pays-Bas (0-2). Seul pays africain à éviter la défaite, le Maroc a tenu bon contre la Croatie (0-0). La finale Cameroun-Maroc annoncée par Samuel Eto'o a pris du plomb dans l'aile...
Les polémiques continuent
L'avant-Mondial avait été marqué par de nombreuses polémiques, sur la question des droits de l'homme au Qatar, les « faux » supporters, ainsi que sur les stades climatisés, qui ont surpris beaucoup de spectateurs peu habitués à une telle fraîcheur en tribune. Et les nombreuses places vides ont fait jaser. Mais c'est surtout le brassard arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBTQ+, qui fait parler depuis le début du Mondial. Un brassard « One Love », pour promouvoir la diversité et l'inclusion dans un pays où l'homosexualité est illégale, que devait porter les capitaines de plusieurs sélections européennes. Hugo Lloris a rapidement renoncé à cette initiative, alors que les autres pays ont fini par obéir à la FIFA, qui ne voulait pas de ce brassard. Un brassard qui a toutefois été porté par une journaliste anglaise ou encore une ministre belge aux côtés du président de la FIFA Gianni Infantino, alors que les Allemands ont eux placé une main sur la bouche pour dénoncer cette censure. Au niveau du terrain, le temps additionnel à rallonge a également fait débat.