Pourquoi autant de temps additionnel au Mondial ?

Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 22 novembre 2022 à 12h38

Depuis le début de ce Mondial 2022, le temps additionnel des rencontres s'envolent, avec un record dans la compétition pour le match Angleterre-Iran. Une volonté de la FIFA, qui veut plus de temps effectif.

Il fallait écouter Danny Makkelie. Avant le début de cette Coupe du monde qatarie, l'arbitre néerlandais l'avait annoncé : "Vous pouvez vous attendre à des mi-temps plus longues. C'est l'un des sujets dont nous avons parlé. Il ne sera pas étrange de voir six, sept, huit minutes de temps additionnel." Et c'est effectivement ce qu'il se passe depuis le début de la compétition. Le match entre l'Angleterre et l'Iran, certes marqué par l'impressionnante blessure du gardien iranien, Alireza Beiranvand, victime d'une fracture du nez et d'une commotion cérébrale, aura ainsi duré 117 minutes et 16 secondes, ce qui en fait, hors prolongation, le plus long dans l'histoire du Mondial !

Plus de temps de jeu effectif

Un cas pas isolé, puisqu'il y avait déjà eu dix minutes de temps additionnel pour Qatar-Equateur et Sénégal-Pays-Bas, et il y en a eu treize pour le match du soir entre les Etats-Unis et le pays de Galles. Président de la Commission des arbitres de la FIFA, Pierluigi Collina avait manifesté sa volonté "d'éviter les matches à 42, 43, 44 minutes de temps effectif. Donc les temps de remplacements, de penalty, de célébrations, de soins médicaux ou bien sûr de VAR, devront être compensés", déclarait l'ancien arbitre italien avant le début de la compétition.

Et Gianni Infantino est évidemment sur la même longueur d'ondes, comme il l'avait expliqué en avril dernier lors d'une interview accordée à beIN Sports. "Je pense qu'on doit avoir une réflexion sur le temps de jeu effectif, dans la mesure où il y a du temps qui est perdu lors d'un match. Si on demande aux spectateurs de payer leur billet ou d'acheter un abonnement pour regarder 90 minutes de football et qu'un match dure 50 minutes, il y a quelque chose qu'il faut revoir", confiait ainsi le patron de la FIFA.

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