Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 24 novembre 2022 à 10h49
Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères, portait le fameux brassard arc-en-ciel en tribune aux côtés du président de la FIFA lors du match du Mondial entre les Diables et le Canada.
Après la robe arc-en-ciel de l'ex-Première ministre danoise lors du match contre la Tunisie, ou le fameux brassard « One Love » portée par la ministre allemande Nancy Faeser à l'occasion de la rencontre face au Japon de la Mannschaft, dont les joueurs ont placé une main sur leur bouche en guise de protestation lors de la photo avant-match, les couleurs de l'arc-en-ciel, symboles de la communauté LGBTQ+, étaient de nouveau présentes en tribune d'honneur mercredi soir au stade Ahmad-ben-Ali d'Al Rayyan, à l'occasion de la rencontre du groupe F entre la Belgique et le Canada.
Hadja Lahbib, la ministre belge des Affaires étrangères, s'est en effet affichée avec le brassard « One Love » au bras, le même que devait porter les capitaines de plusieurs sélections européennes pour promouvoir la diversité et l'inclusion au Qatar, un pays où l'homosexualité est illégale. Sauf que la FIFA et son président, Gianni Infantino, ont coupé court à cette initiative, et les pays en question (Angleterre, Allemagne, Belgique, Danemark, pays de Galles, Suisse et Pays-Bas) ont finalement renoncé à porter ce brassard par crainte de sanction.
"Il fallait que la Belgique porte le message"
"Gianni Infantino m'a expliqué pourquoi il avait fait le choix de ne pas permettre aux Diables Rouges de porter un brassard « One Love », selon les règles de la FIFA, a ensuite expliqué la ministre belge à la RTBF. Ces règles ne s'appliquent pas dans les gradins, j'ai enlevé ma veste et j'ai présenté mon brassard « One Love ». Je pense que c'était un geste symboliquement fort, qu'il fallait que la Belgique porte le message. Je sais qu'Eden Hazard aurait voulu le porter sur le terrain. Que la ministre des Affaires étrangères en soit la porte-parole, dans les gradins, c'était un message important à livrer." Hugo Lloris, le capitaine des Bleus, qui faisaient au départ partie de cette initiative, avait annoncé avant le début de la compétition qu'il ne porterait pas le brassard, ce qui lui a valu de nombreuses critiques.