Faraj Benlahoucine, Media365, publié le mercredi 03 juillet 2024 à 20h54
Mark Cavendish a battu le record de victoires sur le Tour de France ce mercredi, dépassant une légende, Eddy Merckx. Et devenant lui aussi une légende comme le reconnaissent bien volontiers ses pairs.
Ce mercredi 3 juillet restera gravé à jamais dans les annales du cyclisme. Vainqueur de la cinquième étape du Tour de France, Mark Cavendish s'est adjugé une 35eme victoire record. Il surplombe désormais d'une unité la légende belge Eddy Merckx. "Je n'arrive pas à y croire. Astana a fait un pari en m'emmenant sur le Tour de France cette année. On est venu ici avec l'objectif de gagner une étape. C'était un gros pari de mon boss (Alexandre Vinokourov, ndlr). On est allé chercher d'autres coureurs qui connaissent le Tour et on a fait tapis" a réagi sur le coup de l'émotion le vétéran de 39 ans auprès de Cyclism Actu.
"Le Tour de France c'est plus important que tout, moi j'aime cette course" a également clamé celui qui a gravé son nom dans le marbre de cette épreuve. Ce n'était pourtant pas gagné au vu de son âge. Et de sa chute grave de l'an passé. "Ça a été très dur mais je voulais revenir. Je savais comment revenir, les gens autour de moi également, c'est mon travail d'être coureur. Mon mental ? C'est sûr que c'est un avantage, le physique ne fait pas tout. On va essayer de remettre ça demain" a-t-il prévenu. Un état d'esprit exceptionnel qui fait l'unanimité au sein du peloton. À commencer par le porteur du maillot vert qu'il a lui-même ramené trois fois à l'arrivée sur les Champs-Elysées.
Van Aert : "Je le regardais tous les jours à la télévision"
"Mark Cavendish, je l'ai vu gagner des courses quand j'avais une dizaine d'années et j'ai toujours rêvé d'être comme lui. Alors me retrouver dans la course où il bat le record, ça me fait très plaisir, je suis content pour lui. Il vient d'écrire l'histoire... C'est ma légende, je suis super heureux pour lui qu'il ait remporté cette étape. Nous le savons, c'est le meilleur sprinteur au monde" a déclaré Biniam Girmay, victorieux pour sa part deux jours plus tôt à Turin. "J'ai toujours eu le sentiment qu'il pouvait le faire. C'est beau de se dire qu'il a atteint l'objectif pour lequel il avait décidé de poursuivre sa carrière" a de son côté souligné Wout Van Aert.
"Je le regardais tous les jours à la télévision. J'ai énormément de respect pour lui. De mon côté j'ai 9 victoires sur le Tour et je suis bloqué à ce total depuis un petit temps maintenant, donc je peux m'imaginer à quel point cela doit être dur d'arriver à 35 succès ! C'est un véritable champion et un caractère particulier, c'est vrai, mais nous nous entendons bien. Je ne peux que lui tirer mon chapeau" a agrémenté le sprinteur belge. Le maillot jaune, Tadej Pogacar, est quant à lui revenu sur la chute qu'il a engendrée malgré lui de plusieurs coureurs, dont Pello Bilbao. "J'étais dans le peloton et tout d'un coup quelque chose est sorti au milieu de nulle part. Les gars devant ont freiné, les roues et les épaules se sont touchées, mais heureusement j'ai réussi à m'en sortir. C'est toujours comme ça sur les étapes de sprints, on était très serré dans le peloton, mais tout le monde était calme. Sauf que c'est dans ces moments de calme que le danger peut venir."